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Zones humides, la Lozère reçoit le groupe national de l’APCA

La chambre d’agriculture de Lozère et le Copage recevaient la semaine dernière le groupe Zones humides de l’APCA. Des techniciens venus de toute la France ont pu effectuer des visites et échanger sur ces zones, leurs spécificités et les outils à leur disposition.

Haute-Marne, Corrèze, Ardèche, Paris, Haute-Vienne, Lozère… En tout une dizaine de départements étaient représentés lors de ces trois jours.
Haute-Marne, Corrèze, Ardèche, Paris, Haute-Vienne, Lozère… En tout une dizaine de départements étaient représentés lors de ces trois jours.
© Aurélie Pasquelin

Filtre naturel, éponge, réservoir de biodiversité, production d’herbe… les rôles des zones humides sont nombreux. Pour se pencher sur elles et sur leurs gestions, l’APCA1 a depuis plusieurs années mis en place un groupe Zones humides à l’échelle de la France. Riche de plusieurs milliers d’hectares de zones humides (voir encadré), la Lozère a été choisie pour accueillir ce groupe. La semaine dernière, des techniciens de tout le pays se sont ainsi retrouvés pour échanger et pour visiter des parcelles sur l’Aubrac et la Margeride. Un travail important pour Patrice Boulet, président du Copage qui insiste sur l’importance du lien « entre l’environnement et l’agriculture » et ce notamment dans la gestion de l’eau. « Avec le dérèglement climatique, la gestion de l’eau est une question qui prend de plus en plus d’importance, ajoute Éric Chevalier, élu à la chambre d’agriculture. On se rend compte, que même si la moyenne pluviométrique reste la même, les précipitations sont réparties de façon différente sur l’année, ce qui augmente le risque de sécheresse. »

Développement d’un « kit zones humides »
Un fait qui a un impact sur toute la flore, y compris sur les zones humides. Mais ce n’est pas le seul sujet qui a été abordé lors de ces trois journées lozériennes. En effet, les membres du groupe de l’APCA se sont aussi penchés sur les spécificités de ces zones : leurs sols, leur végétation, la qualité de l’eau, celle des fourrages… « Le but du groupe national est de pouvoir échanger des informations entre les différentes régions et donc de se comprendre, d’avoir des exemples sur ce qui se fait là ou là… », explique Bertrand Dury, référent national en poste à la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. Pour ce faire, le groupe organise des formations et édite même un guide à l’attention des techniciens des chambres d’agriculture2. « Nous développons un « kit zones humides » pour aider les techniciens », continue l’expert. Parmi les points développés dans ce kit, la reconnaissance des zones et leur classification car « il n’y a pas un type mais plusieurs types de zones humides qui se définissent en fonction de la flore, la faune et du sol », complète Anne Colin, animatrice au Copage en charge des zones humides.

Des études en Lozère
Tout ce travail effectué par les différents membres du groupe est ensuite complété par des études de cas au niveau local. Ainsi, pour la Lozère, le Copage et le GDS (groupement de défense sanitaire) ont pu présenter les résultats d’une étude sur la qualité de l’eau et une autre sur la qualité des fourrages. Si la première des études n’en est qu’à sa première année et n’offre donc que peu de résultats, la seconde, celle sur les fourrages, est déjà en place depuis trois ans. « Nous avons fait en 2016, un suivi sur 34 parcelles conduites en prairies naturelles de fauche, raconte Anne Colin. En 2018, nous avons pu continuer le projet en faisant des sondages sur 15 parcelles et en les comparant avec des prairies sèches. » Ainsi, en 2016, sur les 34 parcelles, l’association a relevé la présence de 20 à 43 espèces différentes. « En général, sur ces parcelles, les agriculteurs effectuent une seule coupe tardive, aux alentours de la mi-juillet », continue l’animatrice. Le tout pour un rendement de 3 à 6 TMS par hectare. Les analyses effectuées en 2018 montrent aussi une « qualité fourragère proche des prairies naturelles sèches » avec, en moyenne, 30 % de cellulose brute et 84 grammes par kilo de matières azotées totales. « Les résultats montrent des fourrages d’une qualité moyenne, y compris dans le référentiel des analyses du Puy-de-Dôme », conclut Anne Colin, car même si la densité énergétique est un peu faible comparée à d’autres, « la diversité des espèces est un atout indéniable pour les fourrages ».

1. L’assemblée permanente des chambres d’agriculture regroupe les chambres d’agricultures de toute la France.
2. La deuxième édition du guide Maîtriser les notions de zones humides et de milieux humides en lien avec l’activité agricole est téléchargeable en ligne, sur le site des chambres d’agriculture.

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