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Vigilance à l’introduction
Introduction de bovins au printemps : ne pas confondre vitesse et précipitation

L’introduction de bovins au printemps se réalise parfois dans l’urgence. Ne pas confondre vitesse et précipitation s’avère primordial sous peine de déboires sanitaires parfois dramatiques.

Au delà des maladies réglementées, les risques de contamination sanitaire, lors d’introduction de nouveaux bovins, sont aujourd’hui plus occasionnés par des maladies non-réglementées, spécifiques ou non. Ils demandent la maîtrise des points à risque.

 

Un outil : le Billet de garantie conventionnelle (BGC)

Depuis 2001, l’utilisation du BGC progresse régulièrement avec parallèlement un impact sanitaire constaté correspondant à une baisse de contaminations de cheptels lors d’introduction. Néanmoins, la marge de progression reste conséquente. A chaque campagne, nous enregistrons une baisse importante de l’utilisation du BGC d’avril à août, période à hauts risques en matière d’infection par le virus BVD car nombre de vaches se trouvent en début de gestation. Or, la moitié des cas graves de maladie des muqueuses ou BVD observés chaque année provient d’un non-respect des mesures sanitaires de base lors d’introductions de bovins à cette période. Pour la majorité de nos élevages qui introduisent peu de bovins, l’utilisation du BGC s’avère d’un intérêt primordial, voire vital dans certains cas. Le BGC est un document par lequel le vendeur et l’acheteur s’entendent sur l’annulation possible de la vente en cas de résultats positifs vis à vis des maladies non-concernées par la rédhibition (maladie des muqueuses et/ou paratuberculose). Ce document est signé au moment de la vente par les deux parties. Cet imprimé est à votre disposition chez votre vétérinaire, à GDS Creuse et dans les GDA.

 

Prévention de la maladie des muqueuses ou BVD …

La maladie des muqueuses est due à un virus capable de franchir la barrière placentaire et d’infecter le fœtus pendant la gestation. De plus, pendant une première phase, il diminue les défenses immunitaires des animaux contaminés et permet ainsi le développement de pathologies intercurrentes. Si l’infection intervient entre le 40ème et le 125ème jour de gestation, le veau sera infecté permanent immunotolérant (IPI) et présentera, le plus souvent entre 3 et 36 mois après sa naissance, une diarrhée virale aiguë ou chronique qui sera mortelle. Cela peut concerner un grand nombre d’animaux. De plus, ces IPI excrètent de façon permanente du virus et maintiennent la contamination au niveau de l’élevage. Donc, toute introduction d’animal porteur de virus, lorsque le troupeau est en début de gestation, sera catastrophique. Or, c’est à cette époque que l’on introduit les nouveaux taureaux ou les veaux sous la mère.

 

… avec un dépistage systématique BVD à l'introduction…

En raison du constat effectué ci-dessus et de la disponibilité de l’analyse PCR BVD en mélange apportant une meilleure sensibilité et présentant un coût moindre, depuis le 1er janvier 2007, tous les prélèvements à l'introduction font l'objet d'un contrôle virologique BVD par PCR de mélange, avec une mutualisation du coût et un maintien de l'aide aux autres analyses dans le cadre de l'utilisation du BGC. Etant donné que cette méthode d’analyse met en évidence les IPI mais aussi des infectés transitoires, une explication personnalisée est apportée lors de chaque résultat positif. Au cours de l’année 2009, dans le cas de 28 introductions positives, GDS Creuse a informé les introducteurs pour les sensibiliser à utiliser un BGC et à bien observer les conditions d’isolement lors de toute introduction et les vendeurs afin qu’ils prennent en compte ce résultat et envisagent des investigations supplémentaires vis-à-vis de cette problématique. En cas de provenance d’un département extérieur, le GDS en est informé par écrit.

… accompagné des mesures sanitaires de base (isolement et contrôle adapté)

Le bovin introduit est isolé pendant 15 jours minimum, jusqu’à obtention des résultats d’analyses. L’isolement signifie que ce bovin ne peut être en contact avec les autres bovins de l’exploitation. Cet élément se révèle essentiel pour limiter la contamination du cheptel par de nouvelles pathologies (maladies spécifiques mais aussi germes variés de diarrhées ou de grippes). L’isolement représente la seule méthode de prévention de contamination du troupeau en matière de BVD. Le contrôle à l’introduction est réalisé dans les 10 jours qui suivent et après relevé de l’identification du bovin et des conditions de l’isolement, le vétérinaire sanitaire de l’élevage prescrit les contrôles à réaliser en relation avec l’éleveur et effectue les prélèvements et interventions nécessaires.

 

Le non-isolement des animaux introduits, facteur de risque pernicieux

Dans le cadre du suivi des dossiers mutuelle sanitaire, les visites d’élevages réalisées en suivi BVD démontrent que, malgré le dépistage systématique BVD à l’introduction, le non respect des mesures sanitaire de base, plus particulièrement l’isolement, est un facteur de risque à ne pas négliger lors de toute introduction. Un exemple illustre parfaitement cette situation. Un élevage introduit 1 génisse gestante en septembre 2009. Elle présente un résultat positif au contrôle à l’introduction en virologie PCR BVD qui se négativera 1 mois plus tard (il s’agissait donc d’un infecté transitoire). Cependant, l’animal a été introduit dans le troupeau où étaient présentes des vaches en début de gestation, il s’en est suivi la création d’IPI qui a été détectée 8 mois plus tard et entrainant des pertes conséquentes. Un isolement du bovin aurait permis de prévenir cette catastrophe sanitaire.

 

Ne pas oublier le statut du cheptel d’origine

Pour certaines entités, le contrôle individuel est insuffisant voir inopérant. Il demande donc à être complété par des informations sur le cheptel d’origine. C’est le cas pour l’IBR mais surtout pour la paratuberculose. Pour faciliter l’obtention des ces informations, notre site est à votre disposition (www.gdscreuse.fr) pour pouvoir consulter l’ensemble des cheptels creusois bénéficiant d’une appellation IBR et ceux apportant une garantie conforme au référentiel national en matière de paratuberculose bovine. Ces listes sont mises à jour chaque semaine et sont également disponibles sur demande à GDS Creuse.

 

La poursuite des aides à l’introduction par GDS Creuse

Dans le cadre d’introduction avec utilisation du BGC (seules les introductions avec BGC bénéficient d’une aide financière), GDS Creuse prend en charge pour ses adhérents, avec la participation du conseil général, le dépistage systématique virologique BVD PCR et 50 % des frais des autres analyses. Sont prises en compte toutes les analyses demandées dans le cadre de la prescription du vétérinaire hormis les analyses a priori inutiles (sérologie leucose ; analyses paratuberculose sur les bovins de moins de 18 mois, etc...).

 

La gestion des introductions : une mesure sanitaire essentielle

Une gestion adéquate des introductions dans un cheptel représente une des règles de base indispensables pour la gestion sanitaire de son troupeau. Pour la majorité de nos élevages qui introduisent peu de bovins, l’utilisation du BGC est salutaire et le respect des mesures sanitaires de base permet d’éviter d’importants problèmes. Dans l’adaptation aux nouveaux besoins et la prévention de nouveaux risques engendrées par l’évolution de nos élevages (nombres d’animaux, ressources humaines disponibles, etc.), le dépistage s’oriente aujourd’hui au-delà des maladies réglementées historiques (tuberculose, brucellose) vers des contaminations par de nouvelles pathologies (maladies spécifiques mais aussi germes variés de diarrhées ou de grippes). Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire sanitaire ou GDS Creuse.

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