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Varenne de l'eau : lancement d'une mission « production résiliente »

Réunissant le 27 janvier les principaux acteurs agricoles, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, leur a annoncé la mise en place d'une mission appelée « production résiliente ». Objectif : anticiper les possibles manques d'eau pendant l'été et préparer l'avenir des filières.

Réunissant le 27 janvier les principaux acteurs agricoles, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, leur a annoncé la mise en place d'une mission appelée « production résiliente ». Objectif : anticiper les possibles manques d'eau pendant l'été et préparer l'avenir des filières.
Réunissant le 27 janvier les principaux acteurs agricoles, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, leur a annoncé la mise en place d'une mission appelée « production résiliente ». Objectif : anticiper les possibles manques d'eau pendant l'été et préparer l'avenir des filières.
© Minagri

Au cabinet du ministre, on reconnaît, sur la foi des relevés effectués par le Bureau de recherche géologique et minière (BGRM) que la situation de l'eau en France reste tendue malgré les dernières pluies tombées en janvier. « Nous sommes à six mois de la saison estivale. Des zones déjà sont en tension [...] certains bassins accusent un déficit pluviométrique de 25 %. Nous sommes dans un contexte moins bon que l'hiver 2021-2022 », indique-t-on dans l'entourage du ministre. Cet élément justifie à lui seul la mise en place d'une mission « production résiliente ». C'est cette annonce que le ministre a faite aux principales organisations professionnelles agricoles (dont la FNSEA et Chambre d'agriculture France) le 27 janvier. Cette mission qui s'appuiera sur l'expertise de FranceAgriMer souhaite accompagner les filières à se projeter à moyen et long terme dans l'adaptation au changement climatique. En effet, des régions comme la Bretagne et les Hauts-de-France commencent à planter de la vigne et même à produire du vin, tandis que certains agriculteurs bordelais plantent des oliviers et que l'on cultive du coton dans le Gers, et des pistaches et des cacahuètes dans les Landes. « Une hausse de 2 °C des températures fait remonter naturellement les cultures de 1 000 km vers le Nord », assure-t-on au ministère. « Il faut donc accompagner les filières qui rencontrent des difficultés à se projeter mais aussi permettre le développement de nouvelles », soutient ce conseiller.

Saut prospectif
D'ores et déjà, les treize plans régionaux d'adaptation au changement climatique sont prêts. « La matrice des instituts techniques a noté une centaine de leviers d'adaptations qui sont publiés sur le site de l'Association de coordination technique agricole (www.acta.asso.fr). Les plans d'adaptation par filière devraient quant à eux être présentés à l'occasion du prochain Salon international de l'agriculture. Mais certaines d'entre elles peinent à boucler le leur ». Cette mission « production résiliente » devrait leur permettre de franchir ce cap. C'est notamment le cas pour les filières avicoles qui ont eu d'autres urgences à gérer avec la grippe aviaire. « L'objectif est que cette mission les aide à faire un saut prospectif pour se projeter à 2050 », explique-t-on rue de Varenne. Des opérations de conseils pour l'adaptation vont être également déployées dans les cours de ferme. Au total, le ministère envisage de former 10 000 exploitations par an pendant trois ans (2023-2026) sur les volets adaptation (aménagement foncier, nouvelles cultures...) et atténuation (réduction gaz à effet de serre, stockage carbone notamment). Il entend aussi presque doubler le nombre de conseillers formés aux outils de diagnostic : 1 600 contre 900 aujourd'hui. Une enveloppe globale de six millions d'euros devrait être prochainement débloquée pour ces deux actions. La prochaine loi d'orientation agricole pourrait peut-être généraliser un diagnostic « stress-test climatique » lors de l'installation, pour permettre au futur agriculteur d'avoir une idée de l'impact du climat sur sa production et de lui faire prendre de meilleurs choix. « De toutes façons, il n'existe pas de modèle unique de transition », estime un conseiller de Marc Fesneau.

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