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UPRA France Limousin Sélection
Rapport moral du président

L’assemblée générale de l’UPRA France Limousin Sélection s’est déroulée le vendredi 11 avril dernier.

Nous sommes donc réunis pour la dernière Assemblée Générale de l’UPRA qui,après un peu plus de vingt ans de bons et loyaux services, va muer en Organisme de Sélection. L’organisation, mise en place dans les années 80, a permis à la race Limousine d’être au niveau où elle se trouve aujourd’hui. Une race dynamique, moderne avec un programme de sélection efficace qui séduit un peu partout dans notre pays, mais également au-delà de nos frontières. Le défi qui nous attend pour la décennie à venir est bien de prendre la dimension de notre effectif qui, bientôt, va dépasser le million de mères vaches. En effet, on ne peut plus avoir les mêmes stratégies, tant au niveau de la contribution aux outils collectifs, que de la valorisation des produits par les acteurs de nos filières. Tout d’abord, sur les cotisations à notre Organisme de Sélection, nous devons aller sensibiliser les Organisations de Producteurs en dehors du Limousin et de sa périphérie. Aujourd’hui, les 2/3 des vaches limousines françaises se trouvent en dehors de la région et bénéficient de tout le travail de sélection et de promotion sans que beaucoup d’éleveurs y contribuent, hormis les adhérents du Herd-Book Limousin. Pour faire évoluer cette situation, nous devons aller convaincre les OP les plus actives en race Limousine de contribuer à notre organisation collective. Cette collaboration plus étroite leur permettra de bénéficier pleinement de notre savoir-faire en matière de communication, d’organisation ; tout en conservant les avantages liés aux qualités intrinsèques de notre race. Ces qualités de viande reconnues partout dans le monde ne suffisent pas à assurer une valorisation optimale pour toute notre production. Il va falloir imaginer une meilleure organisation des filières pour mettre nos produits sur un marché qui est de plus en plus segmenté, fluctuant et volatile. La majorité des organisations de producteurs a jusqu’à présent fait de la collecte et de l’allotement pour satisfaire une clientèle variée et qui, dans un marché concurrentiel, est souvent en position de force.

Peut-on imaginer :

- que, dans les années à venir, une organisation de mise en marché de notre production puisse avoir une entité aussi forte que le sont les centrales d’achats ?

- que notre production puisse être organisée en amont dans les élevages avec des marchés rémunérateurs et des prix minimums pour que les éleveurs osent s’engager dans certaines productions qui nécessitent, bien sûr une prise de risque individuel, mais aussi une certaine garantie collective qui permettra de gagner des parts de marché ?

On ne peut plus imaginer commercialiser la production d’un million de vaches uniquement en boucherie traditionnelle même si l’image donnée par le réseau Blason Prestige a tiré vers le haut notre production de viande de qualité. La GMS a sa carte à jouer dans un partenariat bien cadré pour mettre en marché nos produits et les revaloriser dans des rayons boucherie de qualité, comme certains l’ont déjà bien compris et su faire de ce lieu un produit d’appel dans leur magasin. Les bons professionnels n’ont pas de crainte à avoir face à cette concurrence qui ne peut que contribuer à une saine émulation. Un mot pour la famille Insémination Animale où les choses évoluent et bougent aussi. J’espère que chacun dans son rôle aura à coeur de maintenir un dispositif efficace et au service d’un plus grand nombre possible d’éleveurs qui, dans les zones d’extension de la race, voient l’Insémination Animale comme un moyen sûr et rapide de progrès pour mettre en place un troupeau performant.

Je terminerai mon propos en vous donnant rendez-vous prochainement pour rediscuter des évolutions qu’a entraîné notre réflexion sur les orientations raciales en 1998. En effet nous avons demandé à M. Fabien Restoueix, stagiaire pour 6 mois, de faire un point sur ces évolutions sous la responsabilité de la direction technique de la race en vue de pouvoir, courant 2009, préparer la décennie à venir et les réajustements nécessaires dans notre programme d’évaluation raciale.

Déjà fin 2007, la décision de pénaliser les reproducteurs ayant un squelette trop gros a modifié leur classement sur l’index DSsev (Développement Squelettique), bousculant ainsi la hiérarchie globale. Peut-être des réajustements réguliers sur des postes bien précis sont plus judicieux que des grands chamboulements tous les dix ans, qui déstabilisent bon nombre d’éleveurs étonnés de la variation des résultats de leurs reproducteurs. Vous l’aurez compris, pour les années à venir, le travail collectif de ce nouvel

Organisme de Sélection que nous allons porter sur les fonds baptismaux tout à l’heure ne manquera pas et revêt une importance essentielle pour la poursuite du développement de notre race. J’espère que les conseils ou les enseignements retirés de l’expérience acquise serviront à faire évoluer notre organisation. J’en profite pour remercier toute l’équipe de l’UPRA pour le travail accompli au cours de cette année passée.

Chacun, dans son domaine de compétence, donne le meilleur de lui-même ; ce qui, au final, donne un résultat d’ensemble remarquable. Même si nous traversons une période morose avec cette fichue FCO, France Limousin Sélection a encore du travail passionnant en perspective pour conforter les éleveurs de Limousine dans le choix qu’ils ont fait avec ce métier qui, j’en suis persuadé, continuera de nous apporter de grandes satisfactions, au premier rang desquelles la fierté de nourrir la population avec des produits de grande qualité. L’UPRA France Limousin Sélection est morte. Vive France Limousin Sélection !

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