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Une moisson de récompenses pour les éleveurs creusois

Janita, à l’EARL Desassure a tapé dans l’œil du juge et fait désormais la fierté de son propriétaire.
Janita, à l’EARL Desassure a tapé dans l’œil du juge et fait désormais la fierté de son propriétaire.
© HC

Le Salon International de l'Agriculture a fermé ses portes au public, ce dimanche 5 mars sur un bilan positif en dépit d'une actualité agricole tendue.
Après 9 jours d'échanges, cette 54e édition du Salon International de l'Agriculture a enregistré pas moins de 618 958 visiteurs et reste toujours le point de rencontre unique entre le monde de l'agriculture française et le grand public, mais aussi le passage obligé pour de nombreuses personnalités politiques d'autant plus en cette veille d'échéances électorales.
Pour le président du Salon International de l'Agriculture et du CENECA, Jean-Luc Poulain, très satisfait de ces résultats de fréquentation, « ces chiffres confirment que le Salon reste un temps fort pour tous les Français. Il occupe une place majeure pour garder le contact avec la filière et donner des réponses aux interrogations des consommateurs. Tous nos visiteurs ont très bien compris que l'agriculture de demain est une agriculture de compétition qui entend la voix de l'innovation pour rester au premier rang et faire rayonner toujours plus loin les acteurs de la filière ».

Une moisson de récompenses
Si le jour du concours reste toujours un grand moment d'anxiété pour les éleveurs, les performances réalisées par les exploitants creusois ont été pour certains bien au-delà de leurs espérances.
Chez les bovins limousins, Janita, génisse limousine pleine de 944 kg a pleinement fait sensation : pour sa première participation au concours, l'EARL Desassure est reparti avec le premier prix de la section (particulièrement relevée) et le Prix de Championnat Femelles. C'est la toute première fois qu'une génisse pleine remporte le Prix de Championnat. Le juge, Alain Pimpin, a été totalement sous le charme de cette génisse quasi parfaite en taille, longueur, quantité de viande et finesse d'os. « Je suis très content, je ne m'y attendais pas dès ma première participation » nous explique David Desassure.
Un deuxième prix a été attribué à Joyeux, à Pascal Goulouzelle, dans la section des taureaux de 30 à 42 mois. « C'est un résultat très satisfaisant, Joyeux s'est bien comporté sur le ring ». Ce beau taureau de 1 263 kg, fin d'os, harmonieux, avec un bon bassin et un bon dessus, récompense la deuxième participation de son éleveur. Dans la même catégorie, Jocker, au Gaec Lebourg, échoue au pied du podium avec un 4e prix. Habitué des récompenses avec 5 premiers prix en 8 participations, il est « forcément un peu déçu », « je m'attendais à mieux, mais il craint un peu une patte à cause du transport ». Mais le quartier arrière de Jocker a été apprécié.
Autre quatrième prix, Indécise, dans la section des vaches suitées de moins de trois ans et demi. Cette vache de 1 024 kg était la plus lourde de sa section, mais Françoise et Michel Peyrot sont « tout de même contents de ce résultat, même si on espère toujours mieux ». Le juge a souligné la rectitude parfaite de son dessus, son bon fond de culotte et sa puissance.
Enfin, Joe, en copropriété chez Sébastien Dumignard et au Gaec de la Pierre Folle, a obtenu un 5e prix chez les taureaux de 19 à 30 mois. « Je suis satisfait de ce résultat, car ce taureau, déjà au travail, n'a eu que très peu de temps de préparation. Être sélectionné pour concourir à Paris s'est déjà très bien, il ne faut pas oublier qu'on est parmi les meilleurs de France ».
En race charolaise, le Gaec Verger de Glénic décroche dans la catégorie des vaches suitées de 3 ans, la 3e place dans cette section avec Jakarta et son veau Nirvana. Pour Fabien Verger, « elle aurait pu faire mieux car elle a du potentiel, mais nous sommes à la 3e place et c'est déjà bien. Cette place obtenue dans l'une des sections femelles les plus importantes avec 5 concurrentes, aurait pu nous conduire à une meilleure place, mais c'est une question. Elle a de bonnes aptitudes et j'espère qu'elles se révéleront dans les années à venir ».
Pour les races équines, la première participation de Patrice Gaumet ne peut qu'encourager et réjouir les éleveurs de percheron creusois. Fabrice Gaumet obtient dans la catégorie des femelles en grande taille, le 2e prix avec Etoile des Forges, une pouliche née en 2014 et d'un poids de 816 kg. Pour Fabrice, « c'est une satisfaction car elle est la seule à être primée en dehors du berceau de race. C'est une belle expérience que nous vivons et une consécration pour notre élevage », tout en soulignant que c'est la première percheronne creusoise présente et primée au Concours Général Agricole.
Toujours en races équines, l'élevage de Dominique Loulergue n'en a pas moins démérité avec Emmy de la Chapelle, qui décroche la 4e place sur 8 dans la catégorie des femelles de trait de 3 ans. Cette pouliche née sur l'exploitation et d'un poids de 918 kg « dispose d'un véritable potentiel de développement » reconnaît Dominique Loulergue.
Parmi les ovins, l'élevage Roux de Lussat n'en finit plus de « rafler » les premiers prix en race charmoise. Il décroche ainsi le 1er prix dans la catégorie femelles en section laine, les 2e et 6e prix chez les mâles 1re  section mâle, une 3e place chez les femelles de 2e section laine, le 1er prix chez les mâles de 2e section laine, le 2e prix chez les femelles non suitées en 1re section laine, le prix de championnat mâle lainé viande, le 1er prix chez les femelles non suitées en 2e section laine, la 3e place chez les mâles en 1re section aptitude laine, un 2e prix chez les mâles en 2e section aptitude laine, le Prix de Championnat femelle laine et pour conclure, le Prix d'Ensemble dans la race charmoise. Pour Gilles Roux « avec tous ces prix on peut difficilement faire mieux ».
Une belle moisson de récompenses pour ces éleveurs creusois qui portent haut et fort les couleurs de l'élevage creusois.

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