« Mangeons bien, mangeons local ! » : c’est avec ce slogan aux accents d’injonction que le ministre de l’Agriculture a résumé la démarche qui sous-tend la publication du guide pratique destiné aux gestionnaires de cantines. Présenté le 2 décembre, le guide donne aux décideurs une méthode pour acheter local sans aller à l’encontre du code des marchés publics. Il répond ainsi à une demande sociétale croissante envers les produits locaux, la restauration collective représentant en France 10 millions de repas par jour.

Connecter offre et demande locales
En guise de préambule, le guide consacre plusieurs pages aux conditions d’un approvisionnement local réussi, expliquant comment se renseigner sur l’offre locale, s’informer de la qualité, ou détaillant les partenaires sur lesquels s’appuyer (plate-formes, groupements de producteurs, etc.). Mais l’objectif premier de cet outil est de donner les clés pour rédiger des marchés publics plus ouverts aux producteurs locaux. Les acheteurs peuvent ainsi favoriser les marchés spécifiques, aux montants plus faibles (repas à thème par exemple), ou l’allotissement (par famille de produits, signes d’identification d’origine, secteur géographique…) qui permettent à des petites et très petites entreprises d’être concurrentielles. Même pondérés, certains critères d’attribution des marchés, comme le mode de production ou la prise en compte des effets du transport, contribuent à valoriser l’offre locale. Complet et actualisé au regard des derniers décrets en vigueur, le guide fera l’objet d’une information par email aux 36 000 maires de France. Avec presque 100 % de produits français dans sa cantine centrale, le ministère de l’Agriculture montre l’exemple et va travailler à décliner ces pratiques dans les services déconcentrés. « Une lettre va être envoyée à mes collègues ministres », ajoute également Stéphane Le Foll qui avoue sans nommer lesquels que certains ministères ont encore des progrès à faire.

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La suite est à ire dans la Creuse agricole et rurale du 12 décembre 2014.