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Que la règle européenne, pas de surtransposition !

À l’occasion de son 69e congrès, la FDSEA avait le choix d’aborder le thème de la réforme territoriale, ce qui n’a pas empêché les représentants d’évoquer les sujets d’actualité agricole.

© HC

Cette année, pour son 69e congrès, la FDSEA avait le choix d’une table ronde autour de la réforme territoriale (cf. page 4) ce qui n’a pas empêché pour autant les invités de revenir largement sur les sujets d’actualité agricole : normes environnementales et tout ce qui va avec, nouvelle PAC ou encore retards de paiement des soutiens PAC, en présence de Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA.
À l’heure où l’environnement prend une place de plus en plus prépondérante, le représentant national a tenu à réaffirmer avec fermeté la position du syndicat majoritaire, à savoir, « la règle européenne et rien que ça, pas de surtransposition ! » C’est en ce sens que la profession souhaite que soit travaillé le dossier des zones vulnérables. La France a, en effet, fait passer le seuil de 50 à 18 mg/l « pour justifier l’augmentation de classement des zones » a martelé Dominique Barrau. Et d’ajouter que les travaux à engager dans ce cadre « c’est une dépense, pas un investissement ! » Des normes et des contraintes qui paralysent les exploitations et leur capacité d’investissement avec d’autres répercussions.

Il faut libérer les entreprises
Depuis plusieurs mois, la FNSEA a fait du « manger français » son cheval de bataille. Aujourd’hui 90 % des légumes et 70 % de la viande consommée en restauration hors foyer ne proviennent pas de France. Pourquoi ? Parce que c’est plus cher en raison des contraintes et des surcoûts de production qui en découlent. Ainsi la filière viande dégage une marge inférieure à 2 %. « Tous les économistes disent qu’à ce niveau, on n’a pas les moyens de se développer et de redynamiser » souligne le secrétaire général de la FNSEA. Il faut « libérer les entreprises, leur redonner du souffle » a indiqué Nicolas Simonnet, représentant de la commission agricole du conseil départemental. Conscient de l’enjeu économique que représente l’agriculture dans le département, il a rappelé l’attachement de la majorité départementale à l’activité agricole.
La réforme de la PAC « qui a fait briller les yeux de nos agriculteurs creusois et qui les fait pleurer aujourd’hui » comme l’a noté Pascal Lerousseau, président de la FDSEA, ne doit pas être demain le seul schéma de revenus. « Avec un revenu 14 500 euros par an, est-ce encore de trop pour faire comprendre que nous sommes dans une situation de crise ? » a-t-il interrogé.

Soutenir les projets exemplaires
La PAC et ses nouvelles normes en matière de prairies permanentes sont un frein au développement et à l’autonomie fourragère des exploitations. Pour la FNSEA, le message est clair. Elle invite tous les agriculteurs à continuer de déclarer leurs prairies temporaires comme telles. « Le système des prairies permanentes prend les agriculteurs à rebrousse-poil. Le problème a été pris à l’envers ! » selon Dominique Barrau. C’est pourquoi, le syndicat majoritaire demande pour 2015 une année de contrôles uniquement pédagogiques.
Enfin, comment ne pas évoquer l’économie sans parler de projets, et notamment celui du centre d’engraissement de Saint-Martial-le-Vieux. Le secrétaire général national a ainsi rappelé que « la FNSEA ne supportera pas qu’un dossier exemplaire n’aboutisse pas ». Avant de compléter, soutenu par les applaudissements de la salle, « on n’acceptera pas qu’une ZAD soit mise en place par des gens qui n’ont rien d’autre à faire de la semaine que d’aller chercher leurs aides publiques ! ». Le préfet, a pour sa part, lui aussi rappeler son soutien à ce « projet qui a du sens », comme celui du méthaniseur de Budelière, pour lesquels il a assuré l’accompagnement et la bienveillance de l’État et de ses services.
Des prises de parole positives qui ont démontré toute la détermination des élus agricoles à aller de l’avant et à accompagner les agriculteurs dans leurs projets. « Je crois que le temps est venu de remettre la France sur les rails, en reconnaissant le mérite des femmes et des hommes qui travaillent durement tous les jours » a souligné Pascal Lerousseau en conclusion de son intervention.

Ce congrès a été l'occasion pour la FDSEA de lancer son site internet : www.fdsea23.fr.

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