Aller au contenu principal

Porcins
« Un pied dans la porte de la PAC »

Avec l’ouverture de l’ICHN aux porcs de montagne, un pas salutaire est franchi pour accrocher la production au territoire. Christian Guy se félicite d’avoir avec d’autres, obtenu gain cause sur cette revendication vieille de 25 ans.

Christian Guy, président de la section régionale porcine Auvergne-Limousin : « C’est une victoire collective. Le fruit de plusieurs années de travail sans répit ».
Christian Guy, président de la section régionale porcine Auvergne-Limousin : « C’est une victoire collective. Le fruit de plusieurs années de travail sans répit ».
© S. C.-G.

Le ministre a annoncé, la semaine dernière, l’ouverture de l’ICHN aux éleveurs de porcs de montagne. Comment va-t-elle se traduire ?
Christian Guy : À partir de 2015, une modalité spécifique sera introduite pour les producteurs de porcs de montagne afin que les céréales autoconsommées par les porcs puissent bénéficier de l’ICHN. Par ailleurs, une majoration de 10 % par rapport à l’ICHN sera appliquée pour tous les éleveurs professionnels de porcs de montagnes, à l’instar de celle appliquée pour les éleveurs ovins en zone de montagne, qui sera par ailleurs maintenue. En moyenne, cela devrait représenter sur une exploitation porcine, environ 1 500 euros annuel. Ce n’est pas une somme énorme mais c’est un premier pas, qui ouvre de nouvelles perspectives à la production porcine de montagne dans la PAC.

Vous souhaitez désormais aller plus loin ?
C.G. : C’est évident. Depuis vingt-cinq ans, nous demandions l’ICHN pour les porcs de montagne, afin d’accrocher la production au territoire. Le lobbying sans relâche que nous avons mené, accompagné, par la FNSEA, la FNP, les jeunes agriculteurs en région et au niveau national, les organisations du grand Massif central, l’association Porc de montagne… a fini par payer. Nous avons un pied dans la PAC, désormais il nous faut regarder comment on y entre davantage. La production porcine de montagne souffre d’un différentiel de 9 euros par rapport à celle de l’ouest. L’idée est donc de faire monter le curseur des 10 %. Pour que le soutien soit significatif, nous estimons que 5 000 euros par exploitation et par an sont nécessaires, soit un budget global de 5 millions d’euros.

Selon vous quels arguments ont fait mouche pour débloquer la situation ?
C.G. : Nos organisations cherchaient depuis plusieurs années des pistes pour remplacer une ancienne aide à la qualité pour la production porcine de montagne supprimée fin 2007. Après plusieurs déceptions, notamment l’impossibilité de bénéficier d’un soutien couplé ou de mettre en place des MAE pour le maintien de systèmes vertueux indispensables à l’équilibre des zones de montagne, le ministre de l’Agriculture, fortement interpellé à plusieurs reprises par les éleveurs de porcs de montagne notamment à l’AG FNP de 2013 à Aurillac, est revenu vers nos élus lors du Salon de l’Agriculture 2014. Sa proposition : travailler à une ouverture de l’ICHN pour le porc de montagne… comme quoi la persévérance finit par payer.
Les élus ont pris la mesure des dommages collatéraux qu’engendrerait la disparition de la production porcine en zone de montagne. Plus de porcs, c’est plus d’abattoirs et donc plus de possibilité de développer les circuits courts. Et cela ne cadrait pas avec la politique véhiculée par le ministère de l’Agriculture.

Dans le détail, connaissez-vous aujourd’hui les modalités d’attribution de l’ICHN aux producteurs de porcs de montagne ?
C.G. : Les arbitrages pris par le ministre dans le cadre de la nouvelle PAC feront l’objet d’une notification à la Commission européenne avant le 1er août 2014 afin d’être applicables pour l’année 2015. Mais pour le moment, les critères d’éligibilité restent à déterminer. Cela devrait se faire rapidement.

Les plus lus

Antoine Cayrol : chevalier... de l'extrême

Il est l'un des neuf seuls alpinistes au monde à avoir atteint les trois pôles : nord, sur, Everest. Un parcours vertigineux…

Julie Rigal, présidente de Bienvenue à la ferme Cantal, devant le point de vente de la Ferme des fourches, installé dans un ancien sécadou
Qui est la nouvelle présidente de Bienvenue à la Ferme du Cantal ?

Une jeune productrice de viande d’aubrac transformée à Junhac, a pris les rênes de l’association départementale de producteurs…

Un taureau salers défile sur le ring des enchères.
Pourquoi les enchères n'ont pas flambé pour la salers ?

Trente-sept jeunes reproducteurs salers, dont trois du rameau laitier, étaient à vendre mercredi à la station d’évaluation du…

Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

De gauche à droite : Anthony Fayolle (SG) et Nicolas Merle (Président).
Un nouveau duo à la tête de la FDSEA de Haute-Loire

Jeudi 3 avril, le nouveau conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire a élu président, secrétaire général ainsi que…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière