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Politique agricole
Les Espagnols d’accord pour éviter la volatilité des prix

Un questionnaire pour lancer le débat de la PAC après 2013. Réactions du Congrès des Jeunes agriculteurs européens réuni à Séville.

Josep Puxeu, secrétaire d’État espagnol au milieu rural et de l’eau, a plaidé en faveur d’une certaine réforme de la PAC lors du congrès des JA européens.
Josep Puxeu, secrétaire d’État espagnol au milieu rural et de l’eau, a plaidé en faveur d’une certaine réforme de la PAC lors du congrès des JA européens.
© D.R.

Madrid plaide pour des instruments permettant de pallier la volatilité des prix, mais aussi pour l’autorisation d’accords contractuels au sein de chaque secteur. Secrétaire d’Etat espagnol chargé du milieu rural et de l’eau, Josep Puxeu, dont le pays assure actuellement la présidence de l’UE, a plaidé, lors du Congrès des jeunes agriculteurs européens (du 3 au 6 février à Séville), pour « une réforme au niveau de la législation européenne et de l’organisation commune des marchés agricoles ». Cette réforme permettrait au secteur agricole de parvenir à des « accords » contractuels compatibles avec les règles de concurrence. Il a aussi souligné la nécessité de promouvoir les organisations interprofessionnelles.

Le secrétaire d’Etat espagnol a par ailleurs prôné la mise en place d’instruments de « gestion du marché » englobant le processus d’achat ou de retrait de produits en vue d’éviter la « volatilité » des prix qui « détruit un tissu productif difficile à récupérer ». Sur tous ces points, Madrid lancera le 22 février un questionnaire auprès des autres pays membres.

Intervention et gestion des risques

Le président du Ceja, Joris Baecke, a tenu à rappeler, à Séville, que les agriculteurs « sont essentiels pour le développement économique, l’emploi, les énergies renouvelables et pour lutter contre le changement climatique ». Paolo de Castro, le président de la commission de l’agriculture du Parlement européen, s’est fait l’avocat d’une PAC « moderne et efficace » disposant d’« outils » d’intervention et de gestion des risques face aux crises de marché, et misant sur la qualité environnementale et celle des aliments, sur le bien-être animal et sur la lutte contre le changement climatique.

Le Congrès des jeunes agriculteurs européens a aussi été l’occasion d’avoir une vision plus constructive pour l’agriculture des enjeux environnementaux. Considérer l’enjeu du réchauffement climatique comme une « opportunité » pour le monde agricole plutôt que comme une contrainte supplémentaire. Tel est le message qu’a fait passer le directeur de cabinet du nouveau commissaire à l’Agriculture, Georg Haüsler, lors du congrès. Il faut voir dans l’enjeu du réchauffement climatique « une opportunité pas seulement pour l’aspect financier qu’elle peut apporter pour l’adaptation du monde agricole ». Il parle volontiers de « biens publics », que l’on peut traduire en externalités positives de la PAC par rapport à la société.

« C’est une dimension importante », assure-t-il. Paolo de Castro se disait sur la même longueur d’onde. « Il faut identifier clairement les priorités basiques de cette Pac au sujet de l’environnement, de la qualité, de la biodiversité, de la séquestration de carbone… Plus globalement, il faut expliquer que la PAC est une politique pour le citoyen qui assure aussi la vitalité des zones rurales ». Bref, il faut vendre la PAC en mettant en avant les services qu’elle rend à la société.

Inquiétude des agriculteurs

Parmi les participants, certaines voix se sont levées pour que les mesures contraignantes de type environnementales soient stoppées. « Vous devez nous aider, monsieur Haüsler, pour que notre job devienne normal. On est presque dans l’incapacité d’être compétitif ». Un sentiment largement partagé par les participants au congrès.

Une inquiétude qui pouvait être justifiée par les nouvelles conceptions budgétaires de l’UE, concernant la politique agricole. Lors d’une rencontre avec les commissions des affaires européennes de l’Assemblée nationale et du Sénat français, le 3 février à Paris, Jerzy Buzek, le président du Parlement européen, a rappelé que après 2013, « ou bien le budget européen va globalement augmenter, ou bien il faudra accepter que les moyens de la politique agricole commune et de la politique régionale soient un peu réduits ». Selon le président du Parlement européen, « la politique agricole commune ne sera pas renationalisée, mais il faudra accepter certaines modifications ».

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