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Opérations de prophylaxies en cheptels bovins
Dans l’attente des modalités de vaccination fièvre catarrhale

Ce début de campagne 2009/2010 permet de faire le point sur l’organisation des prophylaxies de cheptel et leur adaptation en fonction du vécu des campagnes passées.

Cette campagne de prophylaxie débute de nouveau par une opposition entre la continuité dans les suivis sérologiques (« prophylaxies habituelles ») et les perspectives non encore pleinement définies concernant la gestion de la fièvre catarrhale (voir encadré).

Une gestion appliquée des prophylaxies pour un maintien de la bonne qualité sanitaire de notre cheptel creusois

La campagne de prophylaxie bovine se déroule du 1er septembre au 30 juin de l’année suivante. En début de campagne, GDS Creuse transmet à chaque vétérinaire sanitaire la liste des éleveurs chez lesquels il intervient, avec les dates prévisionnelles, les statuts IBR et la situation paratuberculose. Pour chaque élevage, le vétérinaire sanitaire a à sa disposition un DAP (document d’accompagnement des prélèvements) fourni à sa demande par GDS Creuse. Sur ce DAP, sont indiquées les caractéristiques de l’élevage, notamment en matière d’analyses à réaliser et de nombre d’animaux à prélever pour chaque type d’analyse. Les pages suivantes sont constituées du listing des bovins âgés de plus de 18 mois avec indication pour chacun (animaux de plus de 24 mois) des analyses à effectuer. Tout prélèvement surnuméraire qui arrivera mal ou non identifié (identification avec le n° national à 10 chiffres) au laboratoire (LDA) ne sera pas analysé et donc non-facturé aux éleveurs et non-réglé aux vétérinaires.

Des règles générales des prophylaxies de cheptel à connaître pour une réalisation facilitée pour tous

En élevage allaitant, tout bovin de plus de 24 mois non-connu positif en IBR est soumis à un prélèvement de sang. Le motif de toute sous-réalisation (prélèvement impossible, bovin à l’engrais abattu dans les 90 jours, bovin introduit depuis moins de 90 jours…) sera indiqué par le vétérinaire. Les interventions sont à réaliser tous les 12 mois avec un maximum de 15 mois. Pour les prophylaxies fractionnées, l’écart entre le début et la fin de prophylaxie ne doit pas excéder 90 jours. En police sanitaire, la déclaration de tout avortement est obligatoire auprès de son vétérinaire sanitaire avec une prise en charge par l’Etat des frais vétérinaires et analytiques pour la recherche brucellose.

Une vérification de l’adéquation des demandes d’analyses à effectuer systématiquement

Une vérification de l’adéquation entre les analyses demandées et les besoins réels du cheptel sera effectuée par le vétérinaire en concertation avec l’éleveur. Au delà des obligations réglementaires, cela permet de répondre aux besoins complémentaires de l’élevage (statut paratuberculose, cas particuliers IBR, sérologies douve…). Cette phase est primordiale et demande à être réalisée à chaque intervention avec une pleine implication du vétérinaire et de l’éleveur. Le maintien en sérothèque (2 à 3 mois) par le LDA permet de rattraper un oubli. Il ne faut donc pas hésiter à y recourir rapidement en cas de besoin. Concernant les délais de résultats, le LDA s’est fixé comme objectif de délai entre la date de prélèvement et la date de résultat, 15 jours en période normale et 30 jours maximum en période chargée. Une obligation de vaccination (ou d’élimination) des bovins séropositifs en IBR avec une prise en charge par GDS Creuse Les animaux positifs ou vaccinés en IBR sont repérés sur des Documents d’Accompagnement des Vaccinations (DAV) préremplis qui sont transmis aux vétérinaires avec le DAP afin que la vaccination puisse être réalisée en même temps que les prélèvements. La réglementation indique que tout nouveau bovin trouvé positif doit être vacciné ou éliminé dans les 2 mois qui suivent la notification du résultat à l’éleveur. GDS Creuse apporte, via des fonds du Conseil Général, une aide de 50 % du montant des frais relatifs à la vaccination. Pour la campagne 2009/2010, afin d’obtenir rapidement l’assainissement du département (voir article du 28 août), le suivi sera renforcé.

Une visite sanitaire obligatoire pour une gestion renforcée des points à risque

La visite sanitaire est effectuée par le vétérinaire sanitaire tous les 2 ans dans chaque exploitation lors des prophylaxies ou lors d’une visite spécifique. Elle est conduite sur la base d’un formulaire renseigné puis signé par le vétérinaire sanitaire et l’éleveur et archivé dans le registre d’élevage. Cette visite demeure prise en charge par l’Etat et s’étend au champ de la santé publique vétérinaire en relation avec la refonte de la réglementation communautaire (« paquet hygiène ») et française (décret « prescription délivrance du médicament vétérinaire »), avec intégration du risque « santé publique ». Lorsque le vétérinaire sanitaire est le vétérinaire traitant de l’élevage, cela permet d’appuyer le bilan sanitaire nécessaire dans le cadre du décret relatif à la prescription et à la délivrance du médicament vétérinaire sur la visite sanitaire.

Pour une qualité sanitaire collective adéquate, une forte implication de GDS Creuse

L’implication de GDS Creuse dans les prophylaxies collectives constitue un de ses métiers premiers depuis 1953. Grâce à la mobilisation de tous, les résultats sont éloquents et l’action doit se poursuivre de manière raisonnée pour la santé de nos cheptels et les atouts commerciaux. L’investissement de GDS Creuse est technique et financier à travers les conventions (DDSV ; Conseil Général et LDA), le tiers payant (vétérinaires, LDA) qui permettent des allègements administratif et financier conséquents ; il est également présent, en relation avec les vétérinaires et/ou la DDSV dans les plans d’assainissement ou lors de tout résultat « discordant ». Il prend également ses responsabilités dans des situations très difficiles comme celle de la fièvre catarrhale avec des résultats prometteurs. Pour tout renseignement complémentaire n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire sanitaire ou le GDS Creuse.

Fièvre catarrhale, situation, perspectives

Après une 1ère campagne de vaccination obligatoire en fièvre catarrhale, un bilan épidémiologique peut débuter (voir cartes) et les perspectives, appuyées sur un avis de l’AFSSA, commencent à être tracées par le ministère de l’agriculture.

La poursuite de la vaccination obligatoire décidée par le ministre de l’agriculture, des modalités qui restent à définir

L’AFSSA indiquait dans son avis du 3 juillet : « La vaccination obligatoire apparaît comme le meilleur moyen d’obtenir une maîtrise de la FCO ». Intervenant lors de l’inauguration du SPACE, le ministre de l’alimentation et de l’agriculture a uniquement déclaré à propos de la vaccination contre la fièvre catarrhale : « Notre responsabilité commune est d’éradiquer ce fléau par une campagne de vaccination obligatoire. Mais sur les modalités, nous devons en discuter ensemble afin de ne pas alourdir les charges financières des éleveurs ».

Un fort investissement de GDS France pour la mise en place des indispensables mesures d’accompagnement

Dans cette perspective, une rencontre de GDS France avec le ministre a été fixée au 5 octobre prochain, mais, déjà, une réunion a eu lieu le 8 septembre avec le directeur de cabinet du ministre de l’alimentation et de l’agriculture et le directeur général adjoint de la DGAl. GDS France a souligné que la perspective d’une éradication de la maladie, en l’absence d’une stratégie européenne d’éradication et de financements couvrant le coût de cette vaccination pour les éleveurs, n’était pas celle retenue prioritairement par la mission de prospectives sanitaires dont le rapport d’étape a été remis au directeur de cabinet (voir article du 31 juillet). Marc Gayet, président de GDS France, a toutefois indiqué que le légalisme des GDS en tant qu’organismes à vocation sanitaire, partenaires des pouvoirs publics, les conduirait à prendre acte de cette décision en rappelant la situation économique et financière catastrophique des éleveurs de toutes les productions concernées par la fièvre catarrhale. Dans ces conditions, une participation financière importante des pouvoirs publics allant au-delà de la seule prise en charge des vaccins était indispensable. GDS France reste donc particulièrement vigilant à ce que, dans les décisions dont la responsabilité revient à l’administration, les indispensables mesures d’accompagnement soient prises pour que les éleveurs ne soient pas pénalisés dans la période difficile que traverse l’élevage.

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