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Les vœux du monde économique aux personnels consulaires

Cette année encore, les Présidents des trois Chambres Consulaires Départementales ont adressé de concert, leurs vœux 2019 à l’ensemble de leurs personnels. La cérémonie a eu lieu le jeudi 17 janvier à la Maison de l’Économie en présence de diverses personnalités invitées pour l’occasion.

© CCI 23

Les vœux aux personnels des Chambre Consulaires de la Creuse semblent être devenus un nouveau rendez-vous annuel pour le monde de l’Économie Creusoise. Par-delà les remerciements adressés aux salariés et élus de leurs structures respectives, cette rencontre permet également aux différents Présidents de réaliser une rétrospective de l’année écoulée et de tracer les perspectives pour 2019.

Plus de considérations pour le monde agricole
Pascal Lerousseau, arrivé au terme de son mandat électif en tant que président de la Chambre d’Agriculture, a souligné le travail mené en collaboration avec les deux autres chambres consulaires. Il a ainsi fait état des nombreuses actions réalisées en 2018, telles que « La semaine du goût », le développement de l’approvisionnement de la restauration collective avec les produits creusois, le déploiement du numérique, l’apprentissage...
Pour 2019, il souhaite que la Chambre d’Agriculture puisse continuer à œuvrer avec ses deux consœurs du Commerce et des Métiers et que la Creuse sorte gagnante des mutations en cours. Il fait notamment référence au Plan Particulier pour la Creuse dont il espère qu’il se concrétisera par des actions concrètes et pertinentes. Il souligne par ailleurs, « la nécessité de tisser des partenariats solides avec les acteurs de la ruralité comme les communautés de commune par exemple afin de mieux défendre les filières de production, pour développer des pôles d’excellence, pour favoriser les installations et l’innovation mais aussi pour dynamiser les territoires ».
Il exprime surtout le souhait que la proximité soit préservée malgré les tendances actuelles à vouloir faire disparaître les échelons départementaux. Il fait notamment référence au nécessaire accompagnement des agriculteurs au plus près du terrain pour les aider à répondre aux nouvelles demandes sociétales ainsi qu’à l’adaptation des pratiques culturales face au changement climatique qui impacte les productions et le revenu des agriculteurs de façon croissante. Il souligne l’implication des agents Chambre d’Agriculture qui apportent le meilleur service aux agriculteurs et les remercie pour cet engagement.
Il conclut ses propos en faisant référence à l’agribashing qui devient de plus en plus insupportable pour la profession. « Le métier d’agriculteur mérite plus de considération, plus de confiance de la part des politiques et surtout des faiseurs d’opinion ! Il est primordial de faire prendre conscience au plus grand nombre ce que représente l’agriculture en matière d’emploi, d’économie, d’environnement mais aussi en termes d’entretien des paysages, d’identité territoriale, de services rendus… et la plupart du temps non rémunérés ! Nous avons toujours et malgré les campagnes de dénigrement, menées par les intégristes végans et autres bobos, un capital confiance de la part du consommateur, il nous faut le développer par le biais de la communication, du dialogue auprès du grand public mais également auprès des intermédiaires. »

Activité maintenue malgré des ressources en baisse pour la CCI
Pour Gilles Beauchoux, président de la CCI de la Creuse, l’enjeu majeur de 2018 a porté sur l’exercice périlleux de préserver une activité opérante vis à vis des ressortissants CCI et ce, malgré une chute sans précédent des moyens financiers alloués par l’État. Pour lui, « la baisse drastique de la ressource fiscale sur les quatre ans à venir va se traduire par  une restructuration profonde des CCI. Le problème n’est pas la survie des CCI mais bien celui des services aux entreprises. Cette contrainte budgétaire entraîne une reconfiguration de notre organisation et l’accompagnement de nos collaborateurs vers de nouveaux métiers, de nouvelles compétences. »
2018 aura été une année de développement économique grâce à l’engagement des élus et grâce également au partenariat renouvelé avec les autres Chambres Consulaires. Parallèlement à cette dynamique, l’action menée avec les EPCI a permis d’impulser des démarches autour du développement de l’économie locale ou de contribuer aux actions telles que cœurs de ville. En ce sens, il attend également beaucoup de la loi Elan sur la revitalisation des centres villes qui devrait permettre l’accès à de nouveaux moyens.
Au-delà de l’action en direction des chefs d’entreprises, Gilles Beauchoux rappelle que la CCI est le deuxième formateur après l’éducation nationale. Ainsi la loi « Avenir professionnel » donne de nouvelles orientations en la matière. Il rappelle qu’en creuse 500 personnes se sont formées en 2018 avec des taux de réussite et d’insertion qui tournent autour de 90 %. Selon lui, ces taux excellents proviennent de l’engagement des collaborateurs de la CCI qui ont à cœur de développer des programmes pédagogiques adaptés aux besoins du territoire.

Une année de transition pour la Chambre des Métiers et de l’Artisanat
Paul Chaput, président de la CMA, salue lui aussi le travail accompli en Inter-consulaire au sein de la Maison de l’Économie et en rappelle les différentes actions. Pour la CMA, 2018 a été une année de bouleversements législatifs. Il fait référence ici à la loi sur l’apprentissage et la formation « Choisir son avenir professionnel » évoquée précédemment par son homologue de la CCI. Selon lui, la mise en œuvre de cette loi devrait permettre des avancées pour l’artisanat qui forme 40 % des apprentis en France. Si cette nouvelle loi semble remporter son adhésion, il n’en est pas tout à fait de même de la loi PACTE qui vise la mise en place généralisée des CMAR (Chambre des métiers et de l’Artisanat Régionale) qui supprime de fait l’échelon départemental et donc le lien de proximité avec les artisans !
Ce texte est encore en discussion mais quel que soit son issue, il risque de peser lourdement sur les ressources des structures départementales et de ce fait sur l’accompagnement aux installations. Pour lui l’année 2019 sera donc « une année de transition dont l’enjeu sera de garantir un accompagnement de proximité et de qualité qui tienne compte de nos spécificités locales en matière de typologies d’entreprises, de caractéristiques sociales et environnementales et de perspectives économiques. » Et d’ajouter : « L’Artisanat, c’est une communauté de métiers, synonyme de qualité et de proximité, qui ne se délocalise pas, nos activités restent attachées à nos territoires. »
Il termine ses propos en évoquant le mouvement des gilets jaunes qui a pénalisé l’activité des artisans et qui a abouti, via le Gouvernement, à la mise en place « du grand débat national ». Selon lui la concertation doit s’appuyer sur les territoires et acteurs locaux. À ce titre et en tant que représentant de l’ensemble des artisans, il lui parait indéniable que les Chambres de Métiers, impliquées dans la vie réelle des territoires, soient le relais de leurs doléances auprès des pouvoirs publics.

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