Selon un sondage réalisé par l’Ifop auprès d’un échantillon de 1 504 exploitants agricoles pour la FNSEA, une majorité d’agriculteurs s’oppose au report de l’âge de la retraite au-delà de 60 ans. Ils sont 56 % à préférer le statu quo. Mais ils sont néanmoins 43 % à ne pas y être hostiles pour limiter les déficits.

Quoi qu’il en soit, une écrasante majorité, 99 %, s’estiment défavorisés par rapport aux autres professions en matière de retraite. Et pour maintenir leurs revenus, 46 % des personnes interrogées sont favorables au cumul emploi-retraite. Travailler au-delà de 60 ans, augmenter le montant des cotisations, de la durée de cotisations au-delà de ce qui est réellement requis ne recueillent que 21 %, 15 %, et 10 % d’opinions favorables.

Quant aux améliorations suggérées au projet actuel du Gouvernement, près d’un tiers des agriculteurs (32 %) se prononcent en faveur d’un calcul des droits à la retraite sur les 25 meilleures années, comme pour les salariés, et non sur l’ensemble de la carrière. 23 % se prononcent en faveur d’une retraite à taux plein à partir de 65 ans, même si le nombre d’années de cotisations n’est pas atteint et 13 % pour une majoration du taux de base des retraites, en cas de départ tardif.

Enfin, les trois quarts des employeurs de salariés de plus de 50 ans soulignent la difficulté de les convaincre de travailler au-delà de 60 ans. Interrogés sur le départ anticipé à 55 ans et son financement pour tous les salariés, 69 % des personnes interrogées se prononcent sur une cotisation sur tous les revenus, non seulement les salaires, mais aussi sur les revenus de capital et de l’épargne.