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Le parc éolien de Bois-Chardon bientôt en service

Les 10 éoliennes du parc de Bois-Chardon, à cheval sur Azerables et Saint-Sébastien, entreront en fonctionnement cet été. Un projet qui aura mis près de 15 ans à aboutir entre recours et changement de législation.

© P. Dumont

Quinze ans après son lancement, le parc éolien de Bois-Chardon en Creuse est en train de sortir de terre. C’est en effet en 2004, encouragés par le Schéma Régional Éolien mis en place en 2003, que les élus d’Azerables et de Saint-Sébastien ont décidé de sauter le pas aux côtés de la société Valorem. Entre temps, le projet a été freiné par les évolutions de la législation et surtout par les nombreux recours déposés. « Les recours sur les questions esthétiques ou acoustiques sont habituels, confie Thomas Nouguès, ingénieur chez Valorem. On remarque qu’ils sont de plus en plus construits et souvent confiés à des associations spécialisées. Par conséquent, les porteurs de projet doivent particulièrement soigner leurs dossiers et études d’impact. »
Au final, les dix éoliennes prévues sont actuellement en cours d’installation après un an de travaux d’infrastructure et de raccordement électrique sur le site. Six éoliennes seront installées sur Azerables, quatre sur Saint-Sébastien. D’une puissance unitaire de 2,2 MW par éolienne, le parc de Bois-Chardon devrait produire 50 GWh par an, de quoi alimenter l’équivalent de 17 800 foyers (hors eau chaude et chauffage). Une énergie qui ne sera pas forcément utilisée localement : l’électricité devant emprunter le chemin le plus court depuis le point de raccordement au réseau qui se trouve à Roussines (36). Pour l’heure, la plupart des éoliennes sont encore au sol. Seuls les deux premiers segments des mâts de 100 m sont montés. Les nacelles comprenant le système d’orientation des pales, le multiplicateur et la génératrice, ainsi que les pales de 50 m de long et de 15 t chacune doivent être installées dès que le vent le permettra. « Aujourd’hui le vent est trop fort pour autoriser le levage, explique Thomas Nouguès lors de la visite du parc le 15 mai. En condition de fonctionnement, il faut un vent de 4 à 5 m/s pour que l’éolienne démarre sachant qu’elle est à son maximum avec un vent de 14 m/s. Si le vent dépasse les 90 km/h, l’éolienne est programmée pour s’arrêter et les pales se mettent en drapeau. »
Une fois montées et raccordées, les éoliennes subiront un mois de test avant la première injection dans le réseau. La mise en service réelle devrait avoir lieu dans le courant de l’été. Un centre de gestion basé à Bègles surveillera ensuite le bon fonctionnement. L’exploitation du site est prévue pour 20 ans, au-delà c’est l’inconnue. « Les terrains sont loués à leurs propriétaires pour 20 ans, reprend Thomas Nouguès. Passé ce délai, il y aura plusieurs possibilités en fonction de la vétusté des éoliennes et du coût de leur remplacement. En tout état de cause, s’il fallait procéder au démontage et à la remise en état du site, le coût est déjà provisionné. C’est une obligation légale. »
De leur côté les élus des communes concernées restent prudents. Chute de l’immobilier, réactions de la population : « On attend de voir les résultats, résume le maire de Saint Sébastien. On ne connaît pas toutes les conséquences à long terme mais l’éolien ce n’est pas si mal par rapport à d’autres sources d’énergie. Il faudrait également que la fiscalité qui revient aux communes soit plus juste ! » Le projet qui a nécessité un investissement de près de 30 millions d’euros porté par Valorem, devrait rapporter 235 000 € répartis majoritairement entre la communauté de communes et le département.

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