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Le GRASL : OVS pour le domaine animal

Le Groupement Régional d’Action Sanitaire du Limousin (structure régionale des GDS du Limousin) a tenu, ce 6 juillet, à Limoges, sa 33e Assemblée Générale sous la présidence de Philippe Monteil.

L’année 2015 a été très active pour le GRASL avec la poursuite des actions techniques amplifiées par la réapparition de quelques cas de tuberculose bovine en Haute-Vienne à la limite de la Dordogne, de la fièvre catarrhale l’automne dernier, d’abord en Creuse pour le Limousin et de la grippe aviaire en fin d’année dans la nouvelle région. Se sont ajoutées la poursuite du travail entrepris pour aboutir à l’accréditation de la structure en relation avec les missions déléguées de l’État vers l’Organisme à Vocation Sanitaire (OVS) et la mise en place de la FRGDS Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC).

Le réseau des GDS en première ligne dans l’évolution de la gouvernance sanitaire
Pour intégrer les enjeux de la gouvernance sanitaire dans le fonctionnement et la politique du GRASL et de ses sections départementales, l’échelon régional s’est renforcé avec des réunions mensuelles du comité de direction et des réunions régulières du bureau. La fédération régionale occupe une place incontournable dans le domaine sanitaire et couvre l’ensemble des espèces. Issues des sections départementales et en relation avec les partenaires, des sections régionales se sont constituées : apicole, caprine, équine, ovine, porcine... Elles ont tenu leurs premières réunions en 2015 et vont poursuivre leurs actions.

L’accréditation pour le 1er janvier 2017
Le GRASL a été reconnu comme OVS en 2014. Depuis le début de l’année 2015, les délégations de l’État dans le cadre des prophylaxies bovines de la tuberculose, de la brucellose et de la leucose se font au niveau de l’OVS. Les OVS doivent être accrédités selon la norme NF ISO/CEI 17020 pour le 1er janvier 2017. L’évaluation initiale du GRASL par le COFRAC vient d’avoir lieu. Aucun écart n’a été relevé. Philippe Monteil a profité de cette assemblée pour remercier les équipes des GDS qui se sont mobilisées depuis maintenant 3 ans pour arriver à ce résultat et tout particulièrement les responsables qualité et technique qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour harmoniser le travail fait dans les 3 sections départementales et mettre en place des procédures qualités qui ont été jugées claires et opérationnelles par l’évaluateur. Les 2 auditeurs ont indiqué qu’ils avaient « une confiance complète dans l’organisation mise en place et que le schéma garantit la proximité et le pragmatisme nécessaires pour pouvoir répondre de manière la plus étroite possible aux besoins des éleveurs et aux demandes de l’État ».

La mise en place de la FRGDS ALPC
La fédération régionale, c’est aussi la nouvelle région ALPC, le GRASL et les 3 GDS limousins se sont là aussi fortement impliqués. Les statuts de la FRGDS ALPC sont déposés. Le travail d’organisation de cette structure, interlocutrice de la DRAAF et du Conseil Régional pour le sanitaire animal, se constitue. Par des échelons départementaux forts (la fédération régionale est d’abord une fédération des 12 départements), en relation étroite avec les vétérinaires et les autres intervenants, son organisation continuera de permettre la proximité, valeur fondatrice des GDS avec le mutualisme.

Une finalisation de l’éradication de l’IBR
En Limousin, pour l’IBR, 90 % des élevages sont sous appellation, 5 % sont positifs (cf. tableau). Avec le nouvel arrêté ministériel, un tournant décisif vient d’être pris en matière d’éradication de ce virus. Il met en place la généralisation de l’attribution d’un statut IBR aux troupeaux bovins, le renforcement du dispositif de surveillance et des mesures d’assainissement des troupeaux infectés. Ainsi, la sortie des bovins infectés ne sera possible que vers l’abattoir ou un bâtiment d’engraissement dérogataire dédié. En troupeaux non-indemnes, la prophylaxie concernera tous les bovins âgés de plus de 12 mois et les bovins devront être contrôlés dans les 15 jours précédant la sortie sauf s’ils sont à destination d’un abattoir ou d’un bâtiment d’engraissement dérogataire dédié. Enfin, les bovins introduits feront l’objet d’un dépistage sérologique 15 à 30 jours après leur arrivée (cf. article du 24/06/2016). En parallèle, le travail de fond sur les kits d’analyse a montré son intérêt au cours de cette campagne avec une diminution des résultats positifs isolés, il se poursuit avec une harmonisation des kits disponibles et la mise à disposition de nouveaux outils.

Une prochaine éradication de la BVD
Pour la BVD, le Conseil d’Administration de GDS France a mis en place un groupe de travail en charge d’élaborer la stratégie nationale collective d’éradication du BVD. Le Limousin participe à ce groupe de travail. Cette stratégie va demander d’adapter le plan limousin mais, dans un premier temps, la maîtrise des points à risques se poursuit avec le dépistage systématique à l’introduction et l’accompagnement des élevages où de la circulation virale BVD est identifiée avec un renforcement de la recherche des causes de contamination et le suivi du plan d’assainissement.

L’approche collective du troupeau dans le cadre du concept « Le sanitaire… j’adhère ! »
Le monde de l’élevage connaît de profonds changements, tant en matière d‘évolution des effectifs que d’environnement sociétal, réglementaire et technico-économique. Les crises sanitaires, les attentes des consommateurs vis à vis de la sécurité alimentaire et du respect de l’environnement, les récentes mises en cause de l’utilisation du médicament vétérinaire, notamment vis à vis de l’antibiorésistance, nous obligent à nous adapter à ces évolutions.

Avec « Le sanitaire… j’adhère ! », une coopération pour un troupeau sain, sûr et rentable
La prévention, qui permet de tendre vers un troupeau sain, est à la base de résultats économiques renforcés, d’un bien-être animal amélioré et de la baisse de l’utilisation de médicaments. Le concept « Le sanitaire… j’adhère ! », permet de répondre de manière synergique à nos besoins techniques et économiques mais aussi aux attentes commerciales et sociétales. La marge de progression dans ce domaine reste encore conséquente. Cela demande d’associer bilan, analyse, apport de garanties, protection avec les outils disponibles, notamment le Plan Sanitaire d’Élevage et les aides techniques et financières du GRASL et des GDS d’où une necessaire implication particulière de l’éleveur et de son vétérinaire dans cette démarche. C’est dans ce cadre que de nouveaux dossiers d’aides pour les programmes 2015-2020 ont été déposés au niveau de la nouvelle région ALPC. De même, l’adaptation du PSE du GRASL reste aussi un enjeu important car il est un outil essentiel pour la mise en place d’actions de prévention dans de nombreux élevages. Enfin, le catalogue de formations sera actualisé en relation avec les demandes effectuées par les éleveurs et les opportunités offertes par VIVEA.

Une adaptation aux nouveaux défis
Au terme de cette Assemblée Générale, Philippe Monteil a tenu à remercier tous les partenaires du GRASL et l’ensemble du personnel. Pour finir, il a indiqué que l’expérience acquise par le GRASL depuis plus de 30 ans et par les GDS depuis plus de 60 ans aidera les éleveurs et l’élevage limousins à s’adapter aux nouveaux défis.

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