La Creuse Agricole 15 février 2022 a 07h00 | Par Sophie Chatenet

Le CRIEL Alpes Massif central appelle à une juste valorisation des produits

Les trois collèges du CRIEL Alpes Massif central alertent sur l’explosion des charges qui impacte toute la filière laitière régionale.

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En octobre 2021, cette augmentation des charges pour les producteurs correspond à 33,50 €/1000 litres par rapport à octobre 2020.
En octobre 2021, cette augmentation des charges pour les producteurs correspond à 33,50 €/1000 litres par rapport à octobre 2020. - © SC

Les chiffres sont sans appel. Depuis novembre 2021, l’indice IPAMPA, publié par l’IDELE, a augmenté de +14,2 points sur 12 mois, soit la plus forte progression depuis 2015. Le coût de l’aliment a progressé de +10,1 % sur un an, les prix des engrais et amendements ont flambé de 79,6 % par rapport à octobre 2020, l’énergie a augmenté de 33,8 %. « En octobre 2021, cette augmentation des charges pour les producteurs laitiers correspond à 33,50 €/1 000 litres par rapport à octobre 2020. Les transformateurs subissent également une hausse de leurs charges dans des conditions rarement observées, sur les emballages carton (+12 % en un an au 30 novembre 2021), sur l’emballage plastique (+7,5 %) et l’énergie (+45 %) (source INSEE). Une forte tension sur la masse salariale est également constatée. Cette situation engendre des difficultés de trésorerie, des difficultés d’approvisionnement sur différents matériaux », détaille le Criel Alpes Massif central dans un communiqué.

Décrochage de la production
Par ricochet, la flambée des cours de l’énergie accentue l’écart de compétitivité entre plaine et montagne. La région Auvergne-Rhône-Alpes Massif central est donc particulièrement impacté, puisque 86 % des exploitations laitières se situent en zone de montagne. Face à cette inflation sans précédent, les trois collèges de l’interprofession laitière régionale, appellent à la responsabilité de chaque maillon de la chaîne : producteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs. Pour eux, cela passe « par une juste valorisation des produits et du travail de tous. La nouvelle loi Egalim 2 doit être une opportunité et un outil pour atteindre ces objectifs. Nos concitoyens doivent aussi retrouver le sens de la juste valeur de notre alimentation ». La prise de conscience est d’autant plus urgente que la déprise laitière guette. Selon FranceAgriMer, de janvier à novembre 2021, la collecte laitière a baissé en Auvergne Rhône-Alpes de 1,6 %, et de 4 % en PACA, malgré des conditions climatiques favorables. Ce ralentissement de la collecte confirme que la compression des marges qui touche les éleveurs, les oblige à adapter leurs pratiques. Certains diminuent la complémentation en concentrés suite à l’inflation de l’aliment. « La déprise laitière, avec la problématique du renouvellement des générations, s’amplifie avec toutes ses conséquences sur le maintien de la vie économique et sociale sur nos territoires ».

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