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Le chèque installation tire sa révérence

Réuni en commission permanente ce vendredi 23 septembre, le Conseil départemental a attribué les tous derniers « chèques installation ».

Jean-Marie Colon, président de JA 23, et Nicolas Simmonet, vice président du Conseil départemental de la Creuse.
Jean-Marie Colon, président de JA 23, et Nicolas Simmonet, vice président du Conseil départemental de la Creuse.
© HC

Le chèque installation, mesure typiquement creusoise était voué à disparaître avec le transfert des compétences économiques du département vers la région inscrit dans la loi Notre. Le département a dû, pour ces derniers chèques, négocier avec la Région Nouvelle-Aquitaine une convention afin d’obtenir une dérogation au titre de l’année de transition. Les 51 jeunes installés dont les dossiers ont été étudiés et acceptés vendredi dernier bénéficieront, selon s’ils se sont installés dans le cadre des DJA ou non d’un apport de 4 000 ou 3 200 euros.
Jean-Marie Colon, président de JA 23, s’agace un peu sur l’absence d’anticipation de la part des autorités : « Avec cette loi, on a décidé de tout casser, mais rien n’a été fait pour penser à la reconstruction, la Creuse n’a que très peu de poids en Nouvelle-Aquitaine, et même si deux de nos conseillers régionaux sont éleveurs, leur influence est faible. » Il regrette par ailleurs la grande différence d’accessibilité entre les conseillers départementaux et régionaux : il est beaucoup plus simple de prendre rendez-vous avec un élu de son canton qu’avec un élu souvent en déplacement à Bordeaux.
Nicolas Simmonet, vice-président du Conseil départemental en charge du dossier agricole déplore lui aussi cette situation et assure du soutien le plus fort possible de la part de l’instance départementale à l’agriculture. « Nous n’avons heureusement pas perdu toutes nos compétences au profit de la Région. À travers les collèges, nous pouvons encourager l’approvisionnement local, les plates-formes dans cette optique commencent à prendre forme. Par nos compétences dans le social, nous pouvons continuer à aider les Cuma et le Service de Remplacement agricole, qui sont importants pour les agriculteurs. »
Désormais, les jeunes installés ne pourront compter que sur la Région et les initiatives associatives pour bénéficier d’une enveloppe de ce type, qui représentait un petit apport de trésorerie. Les syndicats Jeunes Agriculteurs de Creuse et de Nouvelle-Aquitaine planchent déjà sur la question, car d’autres départements de la Nouvelle-Aquitaine perdent également un dispositif équivalent. Du côté de la Région, rien n’est fait pour le moment. Jeunes Agriculteurs envisage de lui demander une augmentation des DJA (désormais compétence régionale), en compensation des dotations départementales perdues. La piste d’un transfert des dotations du prêt bonifié vers les DJA est également étudiée, car la différence entre le taux du prêt et celle des prêts du marché est trop faible pour que toute l’enveloppe soit consommée.
Pour les jeunes installés hors DJA (sans les diplômes ou trop âgés), il devrait être possible de se tourner vers l’association « Initiative Creuse », qui accorde des prêts à 0 % aux créateurs d’entreprise.

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