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Le Billet de Garantie Conventionnelle Ovin
Le billet de garantie conventionnelle ovin pour une meilleure maîtrise sanitaire des introductions

L'introduction d'animaux dans un élevage, quelque soit l'espèce, représente une phase à hauts risques sanitaires d'où la nécessité de sécuriser cette phase.

Le billet de garantie conventionnelle.
Le billet de garantie conventionnelle.
© D.R.

Depuis un an, le Billet de Garantie Conventionnelle Ovin (BGCO) est proposé par le GDSCC comme outil de prévention pour aider l'éleveur à mieux maîtriser cette phase à haut risque qu'est l'introduction.

Une implication de tous les acteurs de la filière pour une synergie d'action

Face à une utilisation timide depuis sa mise à disposition (6 élevages), la Commission Petits Ruminants Ovine du GDSCC, réunie le 28 mars 2007, composée de l'ensemble des acteurs de la filière ovine, a décidé une sensibilisation importante en direction des éleveurs afin de rappeler l'intérêt et les modalités d'utilisation de cet outil. Il constitue un élément de base de gestion sanitaire. Un dysfonctionnement à ce niveau peut entraîner un fort impact économique défavorable, notamment chez les nouveaux installés qui présentent souvent une obligation d'introductions en nombre avec des origines pouvant être variées. Pour toutes ces raisons, l'ensemble des acteurs de la filière s'est engagé à favoriser une sensibilisation importante pour une utilisation accrue de cet outil.

Les différentes étapes d'une introduction à respecter pour limiter les risques sanitaires

Lors de l'introduction, différentes étapes sont à bien identifiées et réalisées dans leur intégralité afin de ne pas hypothéquer l'avenir de son élevage par une omission qui semble mineure mais qui peut s'avérer catastrophique comme nous pouvons l'observer malheureusement encore trop souvent. On définit par introduction, les achats, mais aussi tout autre entrée dans un élevage, mise en pension, passage d'un élevage à l'autre dans le cas de prêt de bélier… En élevage ovin, que ce soit dans le cadre d'agrandissement de troupeau, de renouvellement, voire de création de cheptel, la première étape constituera à définir les différents niveaux de garantie souhaités sur les animaux à introduire, d'où la nécessité, dès ce moment d'aborder l'utilisation du Billet de Garantie Conventionnelle Ovin avec le fournisseur. Puis, les ovins sont choisis en ayant soin de pratiquer un examen approfondi lors du choix des animaux, ce qui évitera bien des désagréments et objectivera au mieux la garantie de l'avenir économique du troupeau par la suite. Les principaux points à observer sont les suivants : aspect et état général, qualité de la toison, qualité des aplombs, absence de boiterie, absence d'ecthyma, examen de la dentition, examen du pis afin de détecter les signes d'anciennes mammites. Dès leur arrivée dans l'élevage, les animaux seront tenus isolés de la troupe existante jusqu'à obtention des résultas favorables des différentes recherches effectuées. Les différents prélèvements en vue des analyses dans le cadre réglementaire et conventionnel seront réalisés par le Vétérinaire Sanitaire de l'élevage dans les délais impartis.

Les recherches à effectuer dans le cadre réglementaire

Pour les ovins, en cas de cheptel déjà existant, le contrôle d'introduction pour la brucellose n'est obligatoire que si les animaux ne proviennent pas d'une zone Officiellement Indemne. Lors de création de cheptel, pour obtenir la qualification Officiellement Indemne de brucellose, cela demande 1 contrôle sur l'ensemble des animaux de plus de 6 mois issus des zones Officiellement Indemnes. Pour les animaux de plus de 6 mois provenant d'un cheptel non qualifié, un 1er contrôle d'introduction est réalisé avec refus des animaux positifs en sérologie et qualification du nouveau cheptel lors du 2ème contrôle entre 4 et 6 mois après le 1er. Dans tous les cas, les animaux doivent être accompagnés d'une attestation de provenance et être correctement identifiés.

Les modalités d'utilisation du BGCO

Le BGCO sera rempli avec attention au moment de la transaction et cosigné par le vendeur et l'acheteur. Il est composé de trois feuillets : le jaune est conservé par le vendeur, le blanc et le vert sont remis à l'acheteur, le vert est conservé par celui-ci, le blanc accompagne les prélèvements au Laboratoire et est transmis au GDSCC avec les résultats. Rappelons que la liste des maladies à rechercher n'est pas exhaustive et qu'elle peut être adaptée avec l'accord des deux parties au moment de la transaction. Il se compose de deux parties. Une première partie est réservée au vendeur : il communique et atteste de l'historique sanitaire de son élevage et par conséquent du statut des animaux, notamment vis à vis des maladies abortives, chlamydiose, fièvre Q, salmonellose, toxoplasmose. Par rapport à ces dernières, en fonction des connaissances du statut du cheptel introducteur, l'objectif recherché sera d'introduire plutôt des animaux de statut identique, d'une part, et d'avoir des informations sur la pratique de certaines vaccinations, les catégories d'animaux et les périodes concernés, d'autre part. Une deuxième partie, engageant le vendeur à reprendre les animaux et à rembourser leur prix en cas de résultats défavorables, est utilisée pour des animaux provenant d'élevages dans lesquels aucun problème relatif aux différentes maladies abortives citées plus haut, n'a été observé. Dans ce cas, des dépistages sérologiques sont effectués sur les animaux à l'introduction : - Pour les animaux adultes sur au moins 10 animaux par lot (tous si leur nombre est inférieur à 10). - Pour les jeunes béliers et agnelles, le contrôle sera fait sur les mères. - Dans un délai de moins de 10 jours suivant la livraison, par le vétérinaire sanitaire, les analyses sont réalisées par un Laboratoire agréé et le vendeur est avisé dans un délai de 10 jours suivant la notification des résultats à l'acheteur qu'un ou plusieurs animaux ont présenté des résultats non-négatifs vis à vis des maladies recherchées. A noter que dans le cadre d'un accord tacite entre les deux parties, ces différentes recherches peuvent être effectuées chez le vendeur, évitant ainsi le mouvement d'animaux dans le cadre de résultats défavorables.

Une prise en charge par le GDSCC de 50 % des frais d'analyses avec une proposition d'extension au génotypage pour la prévention de la tremblante

Une prise en charge de 50 % des frais d'analyses dans le cadre du BGCO engagés par l'éleveur est réalisée par le GDSCC. De plus, dans l'objectif de développer son utilisation, la Commission Petits Ruminants du 28/03/2007 a proposé au Conseil Général une extension de la prise en charge des génotypages aux contrôles pouvant être réalisés à l'introduction, avec utilisation du BGCO, pour les ovins de reproduction dont on ne connaît pas le statut génétique vis à vis de la tremblante et qui ont fait l'objet de recherches particulières prévues dans le cadre du BGCO.

Conclusion

L'utilisation de ce Billet de Garantie Conventionnelle s'inscrit donc parfaitement dans une démarche volontaire de maîtrise sanitaire des risques, démarche ayant largement fait ses preuves dans d'autres espèces, notamment chez les bovins. Le Billet de Garantie Conventionnelle Ovin est gratuit, il est à votre disposition au GDSCC, chez vos vétérinaires, dans les GDA et les organismes de production. Son utilisation est vivement recommandée lors de chaque introduction car « une précaution en plus, c'est toujours un risque en moins ».


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