Présent au côté des responsables du monde agricole français lors de l'inauguration du SIA 2011 par Nicolas Sarkozy, Gerd Sonnleitner, à la tête du syndicat agricole allemand DBV, commente les sujets franco-allemands chauds du moment : position commune sur la PAC, divergences persistantes, coût du travail et compétitivité.

Il existe aujourd'hui une position commune (FNSEA-DBV, gouvernementale et parlementaire) franco-allemande sur la PAC d'après 2013. Quel poids aura-t-elle ?

Gerd Sonnleitner : Cette initiative est une très bonne chose pour toute l'Europe. Dans l'UE à 27, il est nécessaire que certains Etats membres initient un mouvement comme sur la réforme de la PAC. L'expérience de l'axe franco-allemand dans les discussions européennes est prise en compte par les autres pays européens. Mais cela ne nous exonère pas de réfléchir attentivement au contenu de nos positions communes, car elles génèrent parfois de la jalousie chez d'autres Etats membres. Sur la PAC d'après 2013, l'objectif commun de la France et de l'Allemagne est d'obtenir qu'une bonne position sorte du Parlement européen et d'éviter que le papier du commissaire Ciolos (la communication sur la PAC 2014-2020 de Dacian Ciolos, publiée en novembre 2010, ndlr) soit appliqué car il contient de fortes baisses des niveaux d'aides directes. Nos deux pays sont d'accord pour maintenir le même budget agricole européen en 2013.