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Élections à la Chambre départementale d’agriculture de l’Allier

Rencontre avec Patrice Bonnin (tête de la liste FNSEA/JA, candidat à sa succession à la présidence de la Chambre d’agriculture d’Allier), Gilles Cabart (président de la FNSEA03) et Geoffrey Rivaux (président des JA03).

Geoffrey Rivaux, Patrice Bonnin, et Gilles Cabart
Geoffrey Rivaux, Patrice Bonnin, et Gilles Cabart
© FNSEA/JA03

Une campagne de plusieurs semaines pour convaincre les agriculteurs et les professionnels à voter. Comment s’est-elle déroulée ?

Patrice Bonnin : « Une campagne qui a pris du temps à véritablement démarrer. Elle a réellement débutée à quelques semaines de l’échéance. Une situation qui s’explique par une année particulière, pendant laquelle les agriculteurs ont subi les aléas du climat, notamment cette longue sécheresse, occupant leurs esprits à d’autres dossiers ».

Gilles Cabart : « On a rencontré beaucoup d’agriculteurs sur tout les secteurs de notre département. On ressent du découragement face aux attaques régulières vis-à-vis de notre métier, mais aussi à la baisse des revenus. Notre rôle a été d’expliquer que le syndicalisme était là pour les aider, les encourager, mais qu’il ne s’agissait pas simplement de manifester pour obtenir une augmentation des prix. C’est aussi un travail sur le long terme avec des perspectives bien définies ».

Geoffrey Rivaux : « Une campagne longue avec de nombreuses réunions de secteurs qui se sont plutôt bien déroulées. Une campagne dans un contexte agricole difficile, parsemé de crises, mais aussi animé par des personnes qui véhiculent des courants de pensées défavorables à notre profession ».

Quelle analyse faites-vous des résultats ?

PB : « En ce qui concerne les résultats, on constate une baisse de la participation, même si l’Allier reste dans le peloton de tête des départements qui votent le mieux en France. Notre liste commune FNSEA/JA dépasse les 50 % des suffrages face aux trois autres listes candidates. Un résultat qui va au delà de nos espérances, et qui nous permettra encore un peu plus de défendre nos idées et nos orientations pour l’avenir de l’agriculture dans le département. C’est le résultat d’un travail de longue haleine. Nos élus ont été présents sur le terrain à chaque fois que cela était nécessaire ces dernières années et ils continueront de l’être. Ils sont connus et reconnus sur leurs secteurs respectifs. Des secteurs intégralement représentés au sein de notre liste. Nous sommes dans une logique de poursuite depuis la victoire de 1995. J’en profite aussi pour remercier les électeurs qui nous ont assuré, par leurs votes, de leur soutien, sans oublier les membres des autres listes candidates pour avoir permis l’expression de l’esprit citoyen dans cette élection ».

GC : « La participation reste faible, avec seulement la moitié des agriculteurs qui ont voté, et c’est une déception. Cependant, la majorité a voté pour notre liste et on s’en satisfait bien entendu. Un résultat qui nous conforte sur la ligne que nous défendons pour la profession, à savoir la lutte pour obtenir des revenus décents, quelles que soient les productions et la surface des exploitations ».

GR : « Le but était de repartir sur le tandem JA et FNSEA avec une vision commune de l’agriculture même si nous conservons, les uns et les autres, des particularités qui nous sont propres. Les Jeunes Agriculteurs de l’Allier seront désormais 4 à siéger à la Chambre d’agriculture, ce qui nous permettra d’apporter nos positions lors des débats, notamment sur les dossiers en lien avec l’installation et ainsi assurer le renouvellement des générations dans l’agriculture ».

Les électeurs vous accordent leur confiance pour les six prochaines années. Quelles seront les grandes orientations, les grands dossiers que vous défendrez pour soutenir la profession ?

PB : « L’un des grands thèmes qui sera sans aucun doute le fil conducteur de cette mandature est la communication auprès des agriculteurs, mais aussi et surtout auprès du grand public. Ce n’est pas, jusqu’à maintenant, la mission première des Chambres d’agriculture mais ça doit le devenir. La profession agricole doit désormais communiquer positivement. Les autres grands axes sont également tournés vers le soutien à l’installation, la technique et l’innovation, la recherche pour que notre agriculture soit performante et arrive à dégager des revenus tout en s’adaptant à l’évolution de la société et à la demande des consommateurs. Pendant notre mandature, il y aura aussi la négociation de la nouvelle PAC. Il nous faudra être vigilant pour que celle-ci soit acceptable ».

GC : « Outre le combat pour obtenir de meilleurs revenus, nous remarquons tous que le monde change et les réseaux sociaux s’emparent de beaucoup de choses. Par ces constats, on a bien compris qu’on ne pourrait plus exercer notre métier tout à fait comme avant. Il faut relever le défi de la communication avec plus de transparence et ainsi rassurer le consommateur. Le rôle de la Chambre d’agriculture sera aussi d’aider les agriculteurs à s’adapter à de nouveaux contextes climatiques, économiques et passer du marché export au marché à plus forte valeur ajoutée.

GR : « En tant que jeune agriculteur, je pense qu’il y aura fort à faire sur la transmission, avec des fermes qui évoluent. Ces dernières deviennent de plus en plus grandes et donc, de plus en plus compliquées à transmettre aux éventuels repreneurs. On va devoir se battre aussi sur la communication qui constitue un élément très important pour l’avenir de notre métier. Il va falloir mettre la production au cœur de l’alimentation. En clair, que le consommateur comprenne bien que pour tout acte de production, que ce soit pour un steak ou une baguette de pain, il  y a un coût de production, et donc que l’agriculteur a besoin de vivre de son  métier ».

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