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Egalim, seuil de revente à perte et nouvel encadrement de la promotion

Alors que la grogne des Gilets Jaunes se poursuit, en Creuse les agriculteurs viennent eux aussi pousser leurs cris de guerre et donner de la voix pour que leurs revendications soient entendues.

Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse.
Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse.
© C. Alanord

Jean Baptiste Moreau, député de la Creuse, et exploitant agricole de surcroît, donne des réponses aux principales questions à l’ordre du jour.
Il a été le rapporteur de la loi des États Généraux de l’Alimentation, le projet de loi qui pose l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire. Valorisation, montée en gamme, indicateurs des coûts de productions : autant d’avancées significatives qui permettraient aux producteurs d’apprécier une meilleure prise en compte de leur travail ainsi qu’un rapport plus honnête sur les prix de revient. Promulguée début novembre, la loi Egalim tend vers trois objectifs tels que le renforcement de la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits, la favorisation d’une alimentation plus saine et durable ainsi que la détermination d’indicateurs de coûts de productions par les interprofessions. « Concrètement c’est l’agriculteur qui va devoir proposer un contrat dit « contrat type » à son premier acheteur, le prix devant se rapprocher de l’indicateur de référence » notifie Jean-Baptiste Moreau. Les acteurs de la filière bétail et viande, Interbev, ont conclu au 31 janvier 2019, un indicateur de prix de production fixé à 4,64 €/kilo.
Outre cette récente évolution sur le secteur de production, deux ordonnances sont passées.
La première porte sur l’encadrement des promotions : à savoir la limitation de celles-ci, visant à ne plus permettre les produits alimentaires excédants 34 % du prix aux consommateurs, soit l’interdiction des offres « 1 produit acheté/1 produit offert ». La seconde, active depuis le 1er février, porte sur le réhaussement du seuil de revente à perte et concerne principalement les produits d’appels comme Coca-Cola, Nutella et autres produits de grandes marques. La revente à perte consiste à revendre un produit en l’état à un prix inférieur à son prix d’achat initial. « Actuellement les produits d’appels effectuent une marge d’environ 7 % de leur prix effectif ». Le but du relèvement du seuil de revente à perte à 10 % est de permettre une régulation du différentiel entre les marges de la grande distribution avec celles des petits producteurs. Concrètement « la grande distribution prend moins de 10 % sur ses marques pour attirer le consommateur dans ses enseignes. Pour arriver à cet état de fait il va leur falloir répercuter le pourcentage sur d’autres produits qui seront par défaut les produits agricoles avec une marge de 30 % à 50 % » explicite Jean-Baptiste Moreau. Leclerc possède, par exemple, sa propre filiale, Kermene, et négocie directement avec les coopératives.
Les effets de ces ordonnances se verront dans les mois à venir, d’autres sont encore à venir comme celle, courant mars, concernant les dites coopératives et plus spécifiquement la Celmar ou CCBE sur le département, permettant une meilleure transparence pour aller sur l’esprit « tout faire pour une rémunération plus juste des producteurs ».

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