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Créer et répartir la valeur, les acteurs de l’alimentaire autour de la table

À l’initiative de l’Association Régionale des industries Alimentaires de Nouvelle-Aquitaine (ARIA NA) et sous l’égide de la Région, des Rencontres régionales des acteurs de l’Alimentaire ont rassemblé près de 200 personnes le 12 juillet à Bordeaux. Une série de rencontres étalées sur trois ans débutera à la rentrée.

© P. Dumont

C’est sur fond de retoquage du projet de Loi Alimentation1 par la Commission mixte paritaire que se sont ouvertes les premières Rencontres régionales des acteurs de l’Alimentaire. Le 12 juillet au matin, l’absence d’accord et le report du vote à la rentrée étaient dans toutes les têtes. Pourtant, les intervenants se voulaient positifs, à l’instar de Laurent Dulau, président de l’ARIA NA. « Malgré tout, les EGAlim ont le mérite d’exister, a-t-il rappelé en introduction. Au niveau régional, nous pouvons renouer avec certaines valeurs et montrer la voie. » Revenant sur le contenu du projet et notamment sa première partie, Francis Armand, médiateur des relations commerciales agricoles au ministère de l’Agriculture a pour sa part, souligné que la Loi « […] créait les conditions d’un équilibre vertueux [mais que] si les gens ne s’emparent pas du sujet, cela ne sert à rien. »

Loi Alimentation : quels enjeux ?
Producteurs, transformateurs et distributeurs se sont exprimés sur les enjeux de cette Loi. Pour Sylvie Macheteau, trésorière adjointe de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, c’est une reconnaissance de la contractualisation et du travail des producteurs qui va devoir être suivie d’actes concrets. Yvan Otschapovski, président de la Fédération du commerce et de la distribution de Nouvelle-Aquitaine estime qu’il y a un réel changement de paradigme et qu’il faut désormais apprendre à travailler ensemble. « Les exemples vertueux qui existent au niveau local doivent servir de modèle au niveau national, a ajouté Valérie Weil-Lancry de l’ANIA. La loi offre un cadre législatif certes, mais elle n’encadre pas le comportement du consommateur… » Grand absent du débat, le consommateur aura finalement été le sujet de nombreux questionnements. Qui est-il, que veut-il et surtout qu’est-il prêt à payer ? La question du pouvoir d’achat, si elle est jugée centrale, n’a pas pour autant trouvé de réponse définitive. Transformateurs et distributeurs s’accordent à dire que le consommateur doit « retrouver du pouvoir d’achat ». Laurent Dulau, de l’ANIA a également fait remarquer que des démarches telles que « C’est qui le patron ? » dans laquelle le consommateur contribue à définir le prix d’un produit fonctionne. Pour Francis Armand, le consommateur « a été drogué à la promotion. Il est nécessaire de communiquer sur le fait que produire a un coût. » En outre, le médiateur des relations commerciales agricoles pense que les interprofessions « gagneraient à intégrer les consommateurs ».

La création et la répartition de la valeur
La matinée s’est poursuivie par des témoignages mettant en lumière des initiatives qui marchent. Là encore, le consommateur et l’information au consommateur étaient au cœur des débats. Parmi les intervenants, Denis Bergeron, secrétaire général adjoint de la FNSEA NA a rappelé que « la communication commence par nous. Nous devons faire connaître ce que l’on fait, rassurer le consommateur. C’est l’objectif de nombreuses opérations parmi lesquelles les Fermes Ouvertes ». Même constat pour le responsable des conserveries Henri Martin qui ouvre la conserverie au public. Thomas Breuzet, directeur de Péchalou a également pointé du doigt la diversité des consommateurs et de leurs attentes. « Le consommateur peut aller vers des produits plus chers comme c’est le cas actuellement sur le marché du yaourt où les gens se détournent des grandes marques pour aller vers des marques régionales », a-t-il précisé. D’autres entrepreneurs ou responsables de collectivités ont aussi partagé leur expérience : valorisation de produits, partage de valeurs entre producteurs et transformateurs, création d’une légumerie,… À l’issue des débats, rendez-vous a été pris à la rentrée pour des ateliers régionaux qui devraient renforcer les liens tissés à ce jour.

1. Loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable. [remonter]

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