Contractualisation - Lactalis campe sur ses positions
Les producteurs auvergnats ont rencontré dernièrement les représentants régionaux du groupe Lactalis.
Une délégation de producteurs du Cantal, de la Corrèze et du Puy-de-Dôme emmenée par Claude Bonnet a rencontré, vendredi dernier, le représentant de Lactalis de l’usine de Riom-es-Montagne, ainsi que le délégué sud-ouest du groupe laitier. Objectif : exercer une pression sur le terrain pour ramener Lactalis à la table des négociations dans le cadre de la mise en œuvre de la contractualisation. Les producteurs ont insisté sur trois points dont la reconnaissance des organisations de producteurs, qui garantit selon Claude Bonnet, « un traitement équitable des producteurs sur l’ensemble du territoire qui disposeront d’un même contrat ». Par ailleurs, la seconde version du contrat envoyée à ses producteurs par Lactalis comporte des points qui méritent d’être retravaillés. Les représentants réclament ainsi la réouverture des négociations. Ils ont enfin mis en garde les acteurs régionaux du groupe sur les pressions exercées par des techniciens pour inciter les producteurs à signer les contrats. « La date butoir du 1er décembre a été instaurée par Lactalis. Elle n’est en aucun cas une date règlementaire pour renvoyer les contrats. Le temps ne presse pas et nous renouvelons notre appel à ne pas signer. Le décret sur les organisations de producteurs devrait paraître très prochainement. Un élément qui va forcément peser dans la balance », estime Claude Bonnet. À l’issue de la rencontre, lui et ses collègues producteurs ont perçu un sentiment de blocage de la part de Lactalis. Depuis lundi, le médiateur a été saisi. Dans un courrier, le ministre de l’agriculture demande au groupe Lactalis et aux organisations de producteurs de reprendre les négociations. L’enjeu est d’aboutir à un contrat équilibré.