Coccidioses bovines - Rechercher l'acquisition de l'immunité
La coccidiose est une maladie parasitaire qui ne s'exprime qu'en présence de facteurs de risques dans l'élevage. Pour la gérer, la recherche de l'acquisition de l'immunité sera préférable au traitement précoce.


La coccidiose demeure la plus courante des parasitoses digestives du veau. En relation avec l'évolution des troupeaux, d'une maladie surtout rencontrée à la mise à l'herbe au printemps, elle est devenue la dominante pathologique du parasitisme d'intérieur des jeunes bovins (dès l'âge de 3 à 4 semaines).
Des coccidies dans 85 % des élevages, des coccidioses dans 20 %
Différentes enquêtes montrent une présence des coccidies dans 85 % des élevages avec trois espèces pathogènes dominantes : Emeria bovis (88 %), Emeria zuernii (75 %) et Emeria alabamensis (75 %) avec de fréquentes associations. Rappelons qu'il existe une spécificité d'hôte très stricte qui interdit tout échange de coccidies entre bovins, ovins, caprins, volailles... Par contre, en comparaison, seuls 20 % des troupeaux sont confrontés à de la coccidiose (plus de 15 % des veaux présentent des symptômes de coccidiose). Le danger « coccidioses » est fortement lié aux facteurs de risques présents dans l'élevage qui permettent, d'une part, de limiter l'immunité et, d'autre part, d'augmenter la pression infectieuse.
Un diagnostic raisonné à mettre en place lors de toute suspicion
Le diagnostic de la coccidiose est basé sur les commémoratifs, l'épidémiologie et les signes cliniques. Le diagnostic de confirmation repose sur la coprologie. Du fait que les signes cliniques précèdent l'excrétion d'ookystes et, donc, qu'il n'y a pas de relation entre la gravité de la maladie (diarrhée) et l'excrétion d'ookystes, un prélèvement fécal sur un seul veau ne permet pas de faire un diagnostic fiable au laboratoire. Lors de toute suspicion clinique (diarrhée avec sang) ou subclinique (bouses molles, appétit plus faible, croissance limitée), il sera réalisé des prélèvements sur 5 ou 10 veaux suspects ou à risque. Une analyse coprologique de mélange de 5 veaux sera effectuée (les prélèvements sont réalisés de manière individuelle, c'est le laboratoire qui effectue le mélange). Si le résultat est inférieur à 1 000 oeufs par gramme de fèces, il n'y a pas d'impact zootechnique.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 28 février 2014.
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