Aller au contenu principal

Chambre d’agriculture de la Creuse - Pôle installation-transmission
Les témoignages

Une transmission et une installation réussies avec le Répertoire départ installation (RDI).

Témoignage de M. et Mme Bacic

Une carrière pour créer un outil de production viable et opérationnel

« Avec ma femme, nous sommes tous les deux issus du milieu agricole et c'est en 1971 que nous avons acheté l'exploitation sur laquelle mon père était alors métayer ; la ferme d'un seul tenant faisait 72 ha. Nous avons eu l'opportunité de nous agrandir en 1977 avec 20 ha qui nous touchaient et dans le même temps la construction du hangar à fourrage a été réalisée. En 1989 et en 2000 le logement des vaches a été rénové avec 60 places de stabulation libre. Jusqu'à la prise de notre retraite (2002 et 2007) nous avons continué à implanter des prairies nouvelles (6 ha par an) et à fertiliser pour conserver notre exploitation en état de production ».

Transmettre l'ensemble de l'exploitation

« En l'absence de succession directe, il nous a semblé tout naturel de transmettre notre exploitation à un jeune car nous voulions éviter à tout prix qu'elle soit démantelée, la structure étant viable c'est-à-dire ni trop grande ni trop petite, cela nous aurait fait mal au cœur de la voir disparaître dans des agrandissements ».

Les atouts du RDI : facilité et efficacité

« Pour nous, le RDI c'est la démarche idéale, Alain Roby nous a rendu la tâche facile pour la mise en relation avec des repreneurs et pour la prise en charge de toutes les démarches administratives liées à la transmission de notre exploitation. Nous avons pris connaissance du dispositif RDI grâce à un article de presse de la Creuse agricole et rurale et le premier contact a été pris à l'occasion d’une visite au concours de labour départemental de Dun-le-Palestel. Alain Roby a suivi notre dossier depuis le début : l'exploitation a été répertoriée en septembre 2005 et dès le mois d'octobre un premier candidat a visité l'exploitation. Deux autres contacts avec des repreneurs potentiels ont suivi, jusqu’à la première visite de Marie-Pierre et de Laurent en janvier 2006. Mme et M. Betoule sont revenus aux Marlauds régulièrement jusqu'au stage de parrainage qui a duré 4 mois et demi en pleine période de vêlages. L'installation s'est concrétisée le 30 décembre 2006. Dans cette période, nous avons appris à mieux connaître les capacités de ces deux jeunes qui nous ont aussi invité sur l'exploitation de Haute-Vienne où ils exerçaient un travail en tant que salariés depuis 9 ans ».

Prévoir et anticiper sur une période d'au moins deux ans

« Tout a été très vite entre le moment où l'exploitation a été répertoriée (septembre 2005) et l'installation (30 décembre 2006), on ne s'était pas rendu compte qu'il fallait autant de temps pour préparer notre transmission, ne serait-ce que par rapport aux décisions de renouvellement des engagements liés aux primes PAC sur 5 ans ! Les conseils que nous pouvons donner aux autres cédants, c'est d'abord de s'y prendre au moins 2 ans à l'avance pour éviter d'avoir à travailler dans l'urgence, ensuite s'il y a location d'une maison d'habitation, prendre toutes les dispositions pour fournir un logement habitable où chauffage et installations électriques sont aux normes. Le cédant se doit d'aider et de faciliter l'installation, sur le plan technique en transmettant un outil de production en bon état de marche et sur le plan économique en évaluant au juste prix le fermage et en faisant des concessions sur l'estimation des stocks et du matériel (les DPU ont été cédées gracieusement).

L'important c'est que le jeune parte sur des bonnes bases dès le début ».

Le RDI, un outil à utiliser

« Dans le département de la Creuse, quand on passe par le RDI, on rencontre des repreneurs dont le profil correspond à nos souhaits, on bénéficie d'un accompagnement de qualité du pôle installation-transmission. De plus, nous avons eu accès aux aides incitatives du PIDIL : aide au bail pour les terres et les bâtiments, aide à l'inscription anticipée au RDI.

Nous sommes heureux que notre exploitation ait servi à l'installation d'un jeune couple et la présence des trois enfants de Marie-Pierre et de Laurent maintient la vitalité de notre hameau ».

Témoignage de Mme et M. Betoule

Travailler dans sa propre entreprise

« Après avoir géré pendant 9 ans une grande exploitation d'élevage bovin à Compreignac (87), nous avons eu envie de travailler pour notre compte dans notre propre entreprise agricole. Même si nous étions tous les deux fils et fille d'agriculteur, il nous était impossible d'envisager une reprise familiale et nos recherches d'exploitation en Haute-Vienne restaient vaines. En fin d'année 2005, nous avons contacté l'ADASEA de la Creuse (dont les missions ont été par la suite confiées à la Chambre d'agriculture) et c'est Alain Roby qui nous a répertorié dans le RDI. Il nous a fait visiter 3 bonnes exploitations, toutes en bon état, compatibles avec notre projet.

L'exploitation de Mme et de M. Bacic correspondait le mieux à nos attentes : site agréable, taille cohérente, loyers corrects, maison d'habitation et proximité d'une bourgade (Chénérailles) dotée de services indispensables : école, pharmacie, vétérinaire et divers commerces. Notre choix s'est porté sur cette exploitation car les bâtiments sont fonctionnels, le parcellaire est groupé avec des points d'eau bien répartis et la structure répond aux exigences de la production de veaux sous la mère que nous allons développer ».

Le RDI creusois a répondu à nos besoins

« Dans le département, on peut dire que le dispositif RDI fonctionne bien grâce à l'accompagnement et la disponibilité du conseiller : les structures proposées sont tout à fait viables et les cédants sont bien décidés à la reprise. Nous avons également apprécié la qualité des services pour la constitution de la société (EARL) ainsi que l'accompagnement de la banque qui a eu confiance dans notre projet sur la base de l'Etude prévisionnelle d'installation.

Avec un peu de recul, nous estimons que l'ensemble de la démarche RDI est efficace, de même que le stage de parrainage est indispensable. Sa durée doit tenir compte de l'expérience des candidats, dans notre cas il aurait pu être raccourci à 2 mois sinon 6 à 8 mois nous semblent une bonne durée. Ce moment partagé avec le cédant permet d'affiner la connaissance des particularités de l'exploitation (nature des parcelles, localisation des mouillères et des rochers, familiarisation avec le cheptel et les bâtiments) et aussi de découvrir l'environnement professionnel (collègues voisins, CUMA locales).

Nous avons eu la chance que le stage parrainage se déroule en période de vêlages, n'étant pas familiarisés avec la race charolaise, nous avons appris à prodiguer des soins aux nouveaux nés et nous avons découvert des pathologies qui n'existaient pas sur la ferme où nous étions salariés ».

Notre installation: un bon choix !

« Après la venue au monde de nos enfants (dont un petit Creusois!), s'installer a été la meilleure chose qui nous soit arrivée. Nous ne regrettons pas du tout le temps où nous étions salariés, nous gagnons notre vie convenablement, nous vivons dans un cadre socio-professionnel dans lequel notre famille s'épanouit et nous avons même pu prendre des vacances cet été (grâce au service de remplacement).

Si on a un conseil à donner aux candidats à l'installation c'est d'utiliser le dispositif RDI qui a montré toute son efficacité dans notre cas.

Un fond de roulement d'au moins 15 000 à 20 000 euros est un minimum pour le démarrage, en complément des aides à l'installation dont celle du conseil régional de 18 000 euros à l'époque. ».

Dossier réalisé par Alain Roby, Chambre d'agriculture de la Creuse.
Tel : 05 55 61 50 38.

Avec la participation d'Hervé Feugère. Pôle Communication - Chambre d'agriculture de la Creuse.

Les plus lus

Claude Maniol devant sa culture de morilles dans le Cantal.
Saviez-vous que la morille, ça peut aussi se cultiver?

Des morilles chez soi, tout le monde en rêve, peu essaient et encore moins réussissent. Pour un coup d’essai, Claude Maniol…

Un nouveau duo est désormais à la tête des JA de Haute-Loire :  Julien Duplomb, président et Virginie Crespy, secrétaire générale.  Virginie est Installée en Gaec à St Arcons de Barges en bovins lait, bovins viande et poulets de chair.
Julien Duplomb, nouveau président des Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire

Le 8 mars en soirée, les JA ont tenu leur assemblée générale à Vals-près-Le Puy, devant une salle comble d'invités. À l’…

Marin Paquereau se tient au milieu de ses vignes, au-dessus du village d'Ispagnac
Un nouveau vigneron à Ispagnac

L’association foncière agricole des coteaux des gorges du Tarn a aidé à l’installation d’un quatrième viticulteur à Ispagnac,…

Concours de Varennes-sur-Allier : « Un moment convivial et attendu de tous »

Tradition depuis plus de 160 ans, le concours de Varennes-sur-Allier a fait son grand retour du 15 au 17 mars.

Henry Ferret, nouvelle tête de proue des JA 63

Vendredi dernier, jour de l'assemblée générale des Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme, un nouveau président a été élu…

Eleveur au milieu de son troupeau de vacjes.
Ils ont osé la monotraite !

C’est une nouvelle vie professionnelle et familiale qui s’est ouverte pour Rémi Andrieu depuis le 1er janvier 2013 et le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière