Aller au contenu principal

Bruno Dufayet : « Répondre aux 98 % de Français qui apprécient la viande »

Président de la Commission des enjeux sociétaux à Interbev, Bruno Dufayet revient sur les enjeux en matière de consommation et de communication. Selon lui, face à la réalité des chiffres, les écrans de fumée disséminés par les lobbies anti-viande ne font pas long feu.

Bruno Dufayet, éleveur dans le Cantal, est investi depuis plusieurs années sur les attentes sociétales au sein d’Interbev.
Bruno Dufayet, éleveur dans le Cantal, est investi depuis plusieurs années sur les attentes sociétales au sein d’Interbev.
© SC

Lors du dernier congrès de la FNB, une table ronde était consacrée à la consommation. L’occasion de revenir sur les faits. Consomme-t-on en France moins de viande bovine qu’avant ?

Sommes-nous proches ou encore éloignés du seuil préconisé de 500 grammes/personne/semaine ?
Sur la consommation, nous ne sommes certes pas sur une perspective à la hausse, mais la baisse est toute relative, de l’ordre d’1,4 % sur l’année 2016, alors qu’en 2015, nous étions sur une hausse de 1,4 %. Nous sommes loin des scénarios catastrophes relayés par les groupuscules anti-viande. En France, nous avons encore 98,3 % des consommateurs qui sont amateurs de viande. Quand nous communiquons, nous nous adressons à ces 98 % de Français qui veulent manger de la viande. Nous ne cherchons pas à répondre aux mouvements végétariens. Sur la question du seuil de consommation, nous sommes loin des 500 grammes/personne/semaine, puisque les français consomment en moyenne 350 grammes/personne/semaine.

La réduction du temps consacré au repas, notamment chez les plus jeunes, ne plaide pas en faveur de la consommation de viande bovine, qui nécessite un minimum de cuisson. Comment s’adapter ?
Il est clair que nous devons nous adapter aux modes de consommation d’aujourd’hui. Sandwich, apéros dinatoires…sont des formules qui se développent de plus en plus chez les jeunes, mais sur lesquelles la viande bovine est encore trop peu présente. Avec de la recherche, de l’innovation, et de l’audace, nous pouvons trouver des pistes pour entrer sur ce marché. Parallèlement, nous avons encore une frange importante de consommateurs, attachés au plaisir, à la qualité, qui réclament des morceaux nobles pour les partager en famille ou entre amis. Pour ne pas les décevoir, le travail sur la qualité, sur la maturation doit primer.

De quelle manière abordez-vous les enjeux sociétaux au niveau d’Interbev ?
Aujourd’hui, le consommateur a des questions sur les sujets environnementaux, le bien-être animal, la nutrition… L’interprofession s’applique à fournir des réponses précises et étayées par des cautions scientifiques (Inra, Instituts techniques…). Il est important pour nous d’avoir une approche globale, car l’élevage, ce n’est pas d’un côté l’environnement, l’aménagement du territoire, des produits de qualité… c’est un tout. Sur les émissions de méthane par exemple, les scientifiques s’accordent à dire qu’elles doivent être contrebalancés par le stockage de carbone qui s’opère grâce aux prairies. Nous sommes en permanence sur des programmes de recherche : Life Beef Carbon (limitation de l’empreinte carbone de la filière viande bovine) ; évaluation des critères de bien-être à la ferme, travail sur les conditions d’abattage…

Les plus lus

Julie Rigal, présidente de Bienvenue à la ferme Cantal, devant le point de vente de la Ferme des fourches, installé dans un ancien sécadou
Qui est la nouvelle présidente de Bienvenue à la Ferme du Cantal ?

Une jeune productrice de viande d’aubrac transformée à Junhac, a pris les rênes de l’association départementale de producteurs…

Un taureau salers défile sur le ring des enchères.
Pourquoi les enchères n'ont pas flambé pour la salers ?

Trente-sept jeunes reproducteurs salers, dont trois du rameau laitier, étaient à vendre mercredi à la station d’évaluation du…

Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

Eleveur au milieu de son troupeau de vacjes.
Ils ont osé la monotraite !

C’est une nouvelle vie professionnelle et familiale qui s’est ouverte pour Rémi Andrieu depuis le 1er janvier 2013 et le…

De gauche à droite : Anthony Fayolle (SG) et Nicolas Merle (Président).
Un nouveau duo à la tête de la FDSEA de Haute-Loire

Jeudi 3 avril, le nouveau conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire a élu président, secrétaire général ainsi que…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière