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Boursagri, lancement début janvier !

Le négoce Jeudy SAS lance une plateforme internet innovante de vente de grains en direct, Boursagri. Des réunions de présentation ont permis de prendre le pouls.

« Vendez vos céréales en direct ». C'est le slogan de Boursagri, le marché en ligne que lance les établissements Jeudy. Pour la dernière ligne droite avant le lancement en janvier, Gilles (debout à g.) et son fils, Raphaël Jeudy ont choisi d'aller à la rencontre de leurs clients vendeurs potentiels sur le territoire historique de l'entreprise, le Centre de la France. Une façon d'en revenir aux bases avant le grand saut.
« Vendez vos céréales en direct ». C'est le slogan de Boursagri, le marché en ligne que lance les établissements Jeudy. Pour la dernière ligne droite avant le lancement en janvier, Gilles (debout à g.) et son fils, Raphaël Jeudy ont choisi d'aller à la rencontre de leurs clients vendeurs potentiels sur le territoire historique de l'entreprise, le Centre de la France. Une façon d'en revenir aux bases avant le grand saut.
© AA

Boursagri, c'est quoi ?

Une sorte de marché en ligne physique et intuitif, proche dans son fonctionnement du Matif, qui a pour ambition de faire se rencontrer acheteurs et vendeurs... sans intermédiaire. Pour l'heure, il suffit de s'inscrire. Le marché s'ouvrira définitivement début janvier.

C'est qui ?

Les établissements Jeudy, sont basés au Montet dans l'Allier et réputés depuis 80 ans pour leur sérieux en tant qu'organisme stockeur. « Nous savons qu'avec cette plateforme nous faisons concurrence à notre propre profession, mais c'était ça ou mourir ». À la manoeuvre, le père, Gilles, et le fils, Raphaël, qui travaillent ensemble sur le projet depuis trois ans.

Les vendeurs ?

C'est là toute l'innovation de ce produit. « Tous les agriculteurs qui le souhaitent peuvent s'inscrire et vendre en direct, sans avoir à subir la marge des intermédiaires : notre plateforme attire les vendeurs dans la mesure où elle leur redonne du pouvoir dans la transaction », explique Gilles Jeudy. « Nous visons essentiellement les céréaliers qui vendent en direct et ils sont de plus en plus nombreux à vouloir reprendre la main. Ils étaient 5 % il y a dix ans, ils seront sans aucun doute 50 % demain. Cet outil leur facilitera la tâche. Mais les coopératives pourront également venir faire leur marché ».

Les acheteurs ?

Qui seront les acheteurs ? En théorie, la liste est longue : les vendeurs d'aliments, les meuniers, les éleveurs eux-mêmes, etc. En pratique, ce sont eux qui au lancement attireront les vendeurs potentiels. « Les gros clients des établissements Jeudy devraient suivre », assure-t-on en coulisses. Le duo a fait une large promotion du produit. La curiosité pourrait convaincre les curieux sceptiques. « Mais nous voulons maintenir le secret sur les acheteurs potentiels, souligne Raphaël Jeudy car le principe de la plateforme, c'est aussi la liberté de s'engager. Nous ne forçons personne ». Seule certitude, Sanders, un des plus gros acheteurs de Jeudy, s'est engagé dans la boucle. Réussir à faire monter la mayonnaise, là est l'enjeu du lancement. « Nous souhaitons que très rapidement, le commerce se fasse de façon fluide, ce qui suppose de nombreux acheteurs et vendeurs dès le départ ».

La logistique ?

Parmi les caractéristiques de cette plateforme, c'est la gestion en direct de certaines tâches qui étaient autrefois dévolues à l'OS (organismes stockeurs), comme par exemple la logistique. « Nous avons essayé de penser à tout avec nos juristes, insiste Gilles Jeudy, même à ceux qui n'ont pas de pont-bascule... ». La logistique a été ultra cadrée dans les statuts, comme beaucoup d'autres critères de transaction. « Côté prix, le transport sera à la charge de l'acheteur ».

Quatre euros de marge maximum pour Jeudy

Et sur la qualité, qui aura la main ? « Les établissements Jeudy se portent garants de la vente dans son ensemble ». C'est l'autre force de cette plateforme, un rempart à l'anonymat avec une marque de sérieux en filigrane de la contractualisation. « L'acheteur nous paye et nous payons au vendeur. En cas de problème, sur la qualité notamment, nous gérerons d'hommes à hommes, comme ça se fait aujourd'hui », rassure Gilles Jeudy. En contrepartie, acheteurs et vendeurs s'engagent à payer le service de cette transaction, «  à hauteur de quatre euros maximum », précise Raphaël Jeudy. Objectif d'ici trois ans, 80 000 tonnes de transaction, « un somme conséquente, quoiqu'elle ne représente qu'1 % du marché français ».

Pourquoi personne n'y a pensé avant ?

« Parce que nous acceptons une baisse significative de notre marge sur la vente des produits. Monter cette plateforme nous met en difficulté, clairement. Car elle met en danger la raison d'exister des organismes stockeurs. Je pense que beaucoup de groupes auraient eu la capacité de développer un tel site. S'ils ne l'ont pas fait, c'est parce qu'à leur échelle, c'est un véritable suicide. Nos établissements, plus petits, vont souffrir mais ils traverseront la tempête. Je suis certain d'une chose, c'est que ce projet sera salutaire. Si nous ne l'avions pas fait, d'autres l'auraient fait. Nous avons gardé le secret pendant quatre ans, toujours avec cette peur au ventre de voir un projet comme le nôtre sortir du chapeau », affirme Gilles Jeudy.

 

S'inscrire

Le site, www.boursagri.com compte déjà plus de 645 ins-criptions depuis l'ouverture le 8 août 2018. La plateforme sera activée début janvier 2019. En attendant, les dirigeants du négoce font la promotion de leur nouveau service partout dans le Centre de la France. « Nous voulions parler en direct aux agriculteurs de notre région. C'était important pour nous de commencer par nos clients les plus fidèles ». Après le lancement en janvier, le duo fera un grand tour de France.


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